Présentation de l’éditeur
Deux jeunes filles sont assises sur la rambarde d’un pont. Un train surgit. L’une saute, l’autre pas. Celle qui a sauté, c’est Alice. Elle est riche, jolie, et habite un quartier résidentiel. L’autre s’appelle Mina. Depuis la mort de sa mère, elle vit chez son oncle et sa tante dans le quartier des HLM. Les deux amies s’étaient jurer de se suicider ensemble. En rompant le pacte, Mina perd toute raison d’exister. Pourquoi n’a-t-elle pas sauté ? Qu’est-ce qui l’a retenue à la vie ? Pourquoi Alice voulait-elle en finir ? Quelle spirale les conduisait ainsi au suicide ? Devenue fugitive, Mina cherche à comprendre ce qui s’est passé depuis qu’Alice a surgi dans sa vie. Pourquoi ont-elles noué une amitié si forte ? Qui était vraiment Alice ? Cette enquête va pousser Mina à regarder la vérité en face, une terrible vérité, dont il lui faudra s’affranchir pour gagner sa liberté.
La première phrase de ce roman bouleversant : « Le jour où j’ai décidé de vivre est aussi celui où j’ai perdu officiellement toute raison d’exister ».
Editeur Stock : Sortie le 3 mars 2010
Ah si seulement Alice n’avait pas sauté !
Éblouissant et prodigieux ce septième roman de Valérie Tong Cuong.
Le titre – L’ardoise Magique – ressemble à celui d’un conte de fées et pourtant la première page nous plonge en plein cauchemar : Deux amies de dix-huit ans sont assises sur la rambarde métallique d’un pont. Un TGV surgit. Elles se sont juré de se suicider ensemble. Alice, la plus jolie, celle qui habite un quartier résidentiel, saute. Mina, orpheline, vivant chez une tante antipathique et étriquée, rompt le pacte. Elle s’enfuit. Puis elle nous confie son histoire.
Tel est l’un des dons de Valérie Tong Cuong de jouer si magnifiquement avec l’ombre et la lumière et de souffler tour à tour le chaud et le froid. L’ardoise Magique commence par nous faire frissonner dans les sous-bois lors d’une nuit de cafard puis nous réchauffe immédiatement d’un rayon de soleil automnal.
Mina et Sans Larme, un barman gothique qui deviendra son compagnon d’infortune , ont leur lot de blessures et de fêlures . Ils pourraient se refermer sur eux-mêmes, et pourtant grâce à la générosité de l’auteure de Providence, ils se rapprochent et s’apprivoisent. Ils passent du mutisme à la confidence, de la solitude à la tendresse, du désespoir à la reprise en main de leur propre histoire.
« Il n’y a pas de bien et de mal, pas de noir ou de blanc, il y a ce que je décide de faire à partir du monde que j’analyse avec mes propres clés. Je suis maitresse de ma vie et de chacun de mes choix. Penses y ».
Des chapitres très courts, haletants, une construction lumineuse, une imagination inouïe et surtout une tendresse communicative pour des personnages qu’on on a envie de protéger dès le premier regard.
Malgré les drames, la mort qui rôde, les souffrances de l’enfance, les survivants de l’Ardoise magique ont décidé de vivre debout et nous offrent la plus belle des leçons d’optimisme.
Dans un monde livré au chacun pour soi, à la consommation, au superficiel, et à la réussite, Valérie Tong Cuong rend hommage aux laissés-pour-compte et nous offre une magnifique histoire d’amour et d’amitié.
Ce roman est à couper le souffle .
Guy Jacquemelle
Valérie Tong Cuong:
Valérie Tong Cuong a publié six romans . L’Ardoise magique est son septième roman.
Les précédents romans de Valérie Tong Cuong:
– Big (1997, Nil Editions, J’ai Lu 1999), récompensé au festival du Premier roman de Chambéry
– Gabriel (1999, Nil Editions, J’ai Lu 2001)
– Où je suis (Grasset, 2001, J’ai Lu 2006)
– Ferdinand et les Iconoclastes (Grasset, 2003, J’ai Lu 2006)
– Noir dehors (Grasset, 2006, Le livre de Poche, 2007)
– Providence (Stock, 2008), prix « Roman de l’année 2008 » Version Femina – Virgin Megastore
En savoir plus:
Providence de Valérie Tong Cuong