Avril 2006
Note de l’éditeur
Trois histoires se succèdent et se répondent dans un même lieu : New-York. Michael Cunningham sème des indices tout au long de son récit : les prénoms de ses personnages, un objet qui passe de l’un à l’autre, le sort des enfants, des espaces, et des obsessions communes … et la poésie de Walt Whitman, qui imprègne tout le roman , habité par la figure tutélaire du plus emblématique des poètes américains.
Trois époques pour trois visions de la société américaine : A la fin du XIXe siècle, la chronique d’un progrès social synonyme de déshumanisation et de violence sociale . Pour venir en aide à ses parents presque mourants, Lucas, treize ans, n’a d’autre choix que de reprendre la place de son frère Simon, tué par la machine sur laquelle il travaillait. De nos jours, le récit quasi prophétique de l’angoisse constante liée au terrorisme. En 2120, le tracé visionnaire d’uen société rongée par les dégâts écologiques , la haine raciste et les dérives sécuritaires.
Revue de presse
The Washington Post (2005)
Le Livre des jours offre à peu près tous les plaisirs littéraires possibles, et en abondance : du suspense, de l’humour, de l’innovation, du romantisme, et des lignes et des lignes d’une prose à couper le souffle.
Publishers Weekly (2005)
Avec Walt Whitman comme muse, Michael Cunningham tisse un étrange roman, à la fois captivant et extravagant, sur le progrès humain et le destin social.
L’Express – André Clavel (Avril 2006)
Il y a les taudis insalubres… dans les ténèbres du XIXe siècle. Il y a les corps déchiquetés des jeunes kamikazes qui se font sauter à la dynamite dans le New York d’aujourd’hui. Et il y a les idéaux démantibulés d’une Amérique qui, dans cent ans, ressemblera à un grotesque Luna Park. Passé, présent, avenir. Trois époques, trois visions d’une même nation, pour ce roman construit en triptyque où Michael Cunningham mêle la chronique sociale façon Zola, le thriller politique et la science-fiction. Il fallait un sacré doigté pour que l’édifice tienne debout,… D’un récit à l’autre, l’auteur des Heures peint une Amérique très sombre,… Pas d’espoir ? Si, peut-être, lorsque surgit la figure enchantée de ce poète aux allures de rédempteur, Walt Whitman, dont les vers s’égrènent tout au long du roman, pour en conjurer les noirceurs… Comme si, au coeur du fiasco, la poésie pouvait encore offrir une âme à un monde qui se saborde.
Livres Hebdo – Alexandre Fillon (Avril 2006)
Avec cette fable étrange et noire où l’espoir affleure parfois brièvement, Michael Cunningham surprend. Sous sa plume, tout est lié, tout fait écho, les douleurs se transmettent d’un temps à un autre. Entre le vieux New York et le Nouveau Monde, la route a toujours été semée d’embûches. La mort semble inéluctable. Avant ça, chacun essayera de la tenir à distance à sa façon.
Les Echos Philippe Chevilley – (Mai 2006)
Michael Cunningham prend de front les trois fractures de notre société moderne : la révolution industrielle fondatrice, la menace terroriste actuelle et la crainte d’un désastre écologique et humanitaire à venir. Il ferre le lecteur en adoptant une narration classique, haletante et poétique et en détournant avec virtuosité trois archétypes de la fiction populaire : le récit historique, le thriller politique et la science-fiction. Captivé, le lecteur n’en est que plus dérouté lorsque se déverse le flot d’absurdités et de violences du monde sur les personnages.
Michael Cunningham
Michael Cunningham est né en 1952 à Cincinnati (Ohio) et vit à New-York. Son premier roman, La maison du bout du monde, paru en 1990, a été traduit en quinze langues. Les Heures (Belfond,1998) ont reçu le prix Pulitzer et le Pen Faulkner Award avant d’être adaptées au cinéma par Stephane Daldry avec Nicole Kidman, Julianne Moore et Meryl Streep.