Le Comte de Lautréamont (1846-1887)

Introduction

Isidore Ducasse, dit le comte de Lautréamont, naît le 4 avril 1846 à Montevideo, capitale de l’Uruguay, de parents français. Il est le fils de l’instituteur François Ducasse émigré des Hautes Pyrénées et de Céleste Davezac, qui a probablement été son élève. Il baigne dans une double culture, uruguayenne par son lieu de naissance, française par ses parents. Il lit et écrit aussi bien en espagnol qu’en français. Montevideo est en proie à une guerre civile, et Ducasse naît pendant le siège de la ville, qui durera jusqu’en 1851.

A l’âge de treize ans, il traverse l’Atlantique pour venir faire ses études en France. Il sera interne au lycée impérial de Tarbes, puis en 1863, à celui de Pau. Après son baccalauréat, il arrive à Paris, peut-être pour ses études supérieures.  L’année suivante, il fait paraître à compte d’auteur et sous l’anonymat le premier des six Chants de Maldoror. Le recueil complet, signé cette fois du comte de Lautréamont, fut publié en 1869 et passa totalement inaperçu. Le même accueil fut réservé à ses fragments en prose (Poésies, 1870), rédigés peu de temps avant sa mort, dont les circonstances exactes ne furent jamais élucidées.

Le 24 novembre 1870,  il meurt à son domicile situé au 7 rue Faubourg-Montmartre. Sur son acte de décès, est écrit : « Sans autres renseignements ».

Réédités en 1874 puis en 1890, les Chants de Maldoror donnèrent prise aux jugements les plus arbitraires (on prétendit notamment que Ducasse était atteint de folie), avant d’être remarqués par les symbolistes puis exaltés par les surréalistes. Louant cette littérature de la révolte, Breton écrivit : « C’est au comte de Lautréamont qu’incombe peut-être la plus grande part de l’état de choses poétique actuel : entendez la révolution surréaliste.» De son côté, Gracq voyait dans les Chants de Maldoror un «torrent d’aveux corrosifs alimenté par trois siècles de mauvaise conscience littéraire », estimant que cette œuvre était venue «à point nommé pour corriger dans notre littérature un déséquilibre des plus graves». De fait, on y trouve, pour la première fois dans la littérature française, une critique lucide du langage poétique. Célébré dès le premier chant, le thème du « mal» libère d’étranges forces obscures et salvatrices (celles de l’inconscient) que les chants II et IV amplifient de résonances ténébreuses.

Biographie

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Oeuvres

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Liens

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