Delphine de Vigan publie No et moi aux Editions Jean-Claude Lattès ( 22 Août 2007)
Résumé du Roman
Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies.
Enfant unique d’une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l’obscurité d’un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde.
A la gare d’Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu’elle.
No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence.
No, privée d’amour, rebelle, sauvage.
No dont l’errance et la solitude questionnent le monde.
Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. « Les choses sont ce qu’elles sont ». Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu’il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous.
Roman d’apprentissage, No et moi est un rêve d’adolescence soumis à l’épreuve du réel. Un regard d’enfant précoce, naïf et lucide, posé sur la misère du monde. Un regard de petite fille grandie trop vite, sombre et fantaisiste.Un regard sur ce qui nous porte et ce qui nous manque, à jamais.
Delphine de Vigan
Jusqu’à l’âge de douze ans, Delphine de Vigan vit en banlieue parisienne. Elle n’a pas la télévision, dessine sur les murs, fait des farces au téléphone, des maisons en carton et des crocodiles en perles. Elle lit Lucky Luke, Gaston Lagaffe, a peur du chien jaune du voisin et part l’été dans une 403 peinte en vert pomme. La vie se complique un peu, comme cela arrive souvent, et Delphine part avec sa soeur vivre à la campagne,change de décor, d’univers, d’éducation.Passée directement de Rantanplan à Madame Bovary, elle aime Maupassant,Dostoïevski, écrit des poèmes, des nouvelles, des lettres. elle a tout jeté.
A dix-sept ans, Delphine de Vigan revient à Paris pour entrer en classe prépa, étant parallèlement démonstratrice en hypermarchés pour diverses marques de fromages et de steak haché, scripte dans des réunions de groupe, hôtesse d’accueil.Quelques mois plus tard, elle cesse de s’alimenter, peut-être pour ne plus grandir. Une fois sortie de l’hôpital, elle se dit qu’un jour elle écrira un livre, pour raconter ça, et peut-être d’autres choses, si elle parvient à oublier qu’elle a tant lu. Guérie, elle se rend compte quela vie n’est pas si compliquée, elle reprend des études, trouve un travail,rencontre un Grand Amour, a deux enfants magnifiques et drôles.Quand tout lui semble paisible et doux autour d’elle, elle écrit un manuscrit qu’elle envoie par La Poste. Ce sera Jours sans faim (Grasset, 2001).Au-delà de ce livre, il y a l’envie d’écrire.Aujourd’hui, Delphine travaille dans un institut d’études spécialisé dans l’observation sociale en entreprise, elle écrit le soir, ou plus tard dans la nuit. Après Jours sans faim, elle écrit un recueil de nouvelles sur l’illusion amoureuse Les Jolis Garçons(JC Lattès,2005). Parfois, elle doute encore de sa légitimité à écrire, c’est quelque chose qui la hante, lui fait perdre du temps, mais cette nécessité l’habite. Elle se remet au travail.
Elle a publié Un soir de Décembre aux Editions Jean-Claude Lattès en Août 2005.
Delphine de Vigan a reçu le prix Saint-Valentin 2006 pour ce livre . Les jurés ont récompensé « l’impertinence du discours, la pertinence du style et la modernité littéraire au service du genre amoureux ».