Walter Scott est né le 15 août 1771 à Édimbourg. Très jeune, il est atteint d’une poliomyélite qui le laissera boiteux toute sa vie. On l’envoie se soigner à Bath, où il a l’occasion de découvrir les traditions orales écossaises, et même de rencontrer des gens qui ont vécu les récents conflits entre Écossais et Anglais. En 1777, il retourne à Édimbourg.
En 1788, il commence des études de droit, tout en traduisant les ballades de Goethe. En 1790, il s’éprend d’une jeune fille d’un milieu aisé, mais celle-ci va finalement se marier à un banquier.
Après ses études de droit, il devient sheriff puis chancelier à la cour suprême d’Edimbourg. Pendant des années, il sillonne l’Écosse durant ses vacances, s’initiant à l’histoire du pays et collectant ballades anciennes et récits folkloriques, qu’il publiera en 1802-1803 (Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise).
Car Walter Scott, imprégné de mythes celtiques et admirateur des premiers écrits romantiques (il apprend l’allemand pour mieux apprécier les jeunes auteurs germaniques) a des ambitions littéraires. Ses premiers textes, outre des traductions de textes médiévaux, sont des poèmes de style moyenâgeux : Le Lai du dernier ménestrel (1805) et surtout La Dame du lac (1810) qui lui apporte la notoriété. Mais bientôt la gloire du poète Byron occulte sa renommée, et il se tourne vers un genre où il peut donner sa pleine mesure, le roman.
En 1814, il publie anonymement Waverley qui décrit la révolte des habitants de Highlands contre les anglais en 1745. Son succès l’encourage dans l’écriture de romans « écossais » : Les Puritains d’Ecosse (1816), La Prison d’Edimbourg (1818), Rob Roy (1818) ou La Fiancée de Lammermoor (1819). Il devient riche sinon célèbre (il ne reconnaitra qu’en 1827 être le « grand inconnu » auteur des Waverlay novels). En 1819, il change d’époque et de lieux, sinon de style : son nouveau récit se situe à la fin du XIIe siècle en Angleterre : c’est Ivanhoé qui sera porté à l’opéra dès 1826 par Rossini, puis par Marschner en 1829 (le Templier et la Juive) et encore par Nicolaï en 1840 (le Templier). Sa gloire devient mondiale. Il s’en rend compte en 1826, lors d’un voyage à Paris où il obtient un triomphe et est même reçu par le roi Charles X.
En 1826, la faillite de ses éditeurs l’entraîne dans une spirale de dettes, et pour les éponger il écrit comme un forcené, notamment des essais (Vie de Napoléon, Histoire d’Ecosse). Il avait restauré un magnifique château à Abbotsford, dans lequel il vivait.
En 1830, Donizetti écrit son opéra Anna Bolena, d’après la nouvelle Anne Boleyn.
Atteint de crises d’apoplexie à partir de 1830, il meurt le 21 septembre 1832. Il ne verra donc pas l’adaptation que fera Donizetti de Lucia di Lammermoor (la Fiancée de Lammermoor) en 1835.
Source bibliographique : gallica.bnf.fr & toutloperaoupresque.com