« Pour un oui ou pour un non » est une pièce de théâtre de Nathalie Sarraute. Cette pièce, initialement créée pour la radio, en 1981, a été publiée en 1982.
Elle a été jouée pour la première fois au théâtre (Rond-Point-Renaud-Barrault) en février 1986. Elle a été nominée pour le Molière de l’auteur francophone vivant en 1987.
Le texte a été adapté au cinéma par Jacques Doillon en 1989, avec Jean-Louis Trintignant et André Dussollier.
Résumé
H.1. et H.2. sont des amis de longue date. Au début de la pièce, ils se retrouvent après avoir été éloignés pendant un long moment. H.1. souhaite comprendre la raison de l’attitude de H.2. qu’il juge distante depuis quelque temps. H.2. rejette d’abord ses questions et commence par nier tout changement dans son comportement. Puis il finit par avouer qu’il a voulu rompre avec son ami, à la suite d’une phrase prononcée sur un ton qui lui a déplu.
Lorsque H.2. se vantait d’une de ses réussites, son ami aurait répondu avec une intonation qui l’aurait irrité « C’est bien… ça ».
Il y avait dans cette réponse un petit rien qui fait tout . H.2. avait trouvé que H.1. avait prononcé cette phrase d’une manière humiliante.
Il s’agit alors de comprendre ce qui se cache derrière ce « petit rien ». H.1. est stupéfait par cette révélation et tente de s’en défendre.
Le dialogue entre les deux amis évolue progressivement vers le procès, où le rôle de l’accusé et celui de la victime alternent. Les deux hommes se lancent dans une joute oratoire où chacun met à jour ses déceptions. Sous l’amitié, une différence profonde, irréductible, constitue le tissu de leur relation. Ils décident de tout remettre en question. Ils démontent ce qu’ils ont construit, leur relation mais aussi leur identité propre.
Au fur et à mesure qu’apparaissent les non-dits qui jalonnent leurs années d’amitié, le dialogue entre les deux amis va se dégrader jusqu’à atteindre un point de rupture
L’aide demandée à deux voisins, H.3. et F. ne pourra pas les réconcilier. La rupture est définitive.
Les deux amis vont même jusqu’à imaginer une requête qu’ils pourraient envoyer ensemble au juge pour entériner la fin de leur amitié. Ils savent qu’ils risquent d’être déboutés, car ils ont conscience que leur demande n’est pas suffisamment argumentée.
– « …Chacun saura de quoi ils sont capables, de quoi ils peuvent se rendre coupables : ils peuvent rompre pour un oui ou pour un non. »
– Pour un oui … ou pour un non ?
Source bibliographique :
- Une œuvre, un parcours : Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non . Nathan
- Pour un oui ou pour un non , Nathalie Sarraute. Folio + , Lycée