Alexandre Pouchkine est né à Moscou le 6 juin 1799 dans une famille aristocratique. Ayant des origines africaines, le jeune Alexandre souffre de ses cheveux bouclés et de sa peau légèrement foncée. Pour ne pas y penser, il se réfugie très jeune dans la lecture. Parlant parfaitement le français, il dévore ainsi les pièces de Molière et les poèmes de Voltaire. Le milieu très cultivé dans lequel il grandit lui permet aussi de découvrir les textes de Shakespeare et Byron .
Intéressé par la généalogie, Pouchkine sera fasciné par l’histoire de son arrière-grand-père maternel, Abraham Hannibal. Esclave apporté d’Afrique à Pierre le Grand, qui veillera à l’affranchir et à l’éduquer, Abraham sera anobli plus tard par l’impératrice Elisabeth Ire et se verra offrir, en 1742, le domaine de Mikhaïlovskoïe, dans la province de Pskov, avec des centaines de serfs. Le tempérament passionné d’Alexandre Pouchkine et sa sensualité sont souvent attribués à cette descendance romanesque.
Dans son enfance Pouchkine a été élevé presque uniquement en français et il s’est avéré avoir une mémoire phénoménale – quand il avait onze ans il connaissait la littérature française presque complète par cœur. C’était sa nurse, sa niania, qui lui a fait connaître la langue russe en lui racontant des contes de fées et des légendes populaires. Son adaptation d’un de ces contes de fées, Ruslan et Lioudmila (1915), l’a rendu célèbre dans le pays entier à un âge très jeune.
Entré à 12 ans au lycée impérial de Tsarskoïe Selo, où il se lie d’amitié avec d’autres futurs poètes russes comme Anton Delvig, Pouchkine commence à composer ses propres vers. À 15 ans, il publie dans la revue Le Messager de l’Europe son poème « À un ami poète », qu’il récitera sous l’admiration du poète Gavrila Derjavine lors d’un examen.
À la fin de ses études, Alexandre décroche un poste bien rémunéré au ministère des Affaires étrangères. Profitant de sa jeunesse, il passe son temps libre à cumuler les conquêtes amoureuses, à provoquer en duel ses ennemis et surtout à composer des poèmes.
Dans la Russie tsariste la censure était pourtant sévère et la plume de Pouchkine était tranchante comme une lame de rasoir. Tout ce qu’il faisait, était observé de près et un poème comme l’Ode à la Liberté (1818) et beaucoup d’épigrammes circulaient dans les cercles libéraux et anti-tsaristes.
Malheureusement, ses textes sont jugés trop révolutionnaires et le condamnent à l’exil en 1820. Ce qui a probablement sauvé sa vie parce que cela lui a empêché de participer, comme beaucoup de ses amis littéraires l’ont fait, à la Conspiration des décabristes en 1825.
Pendant qu’il est en exil, à la campagne, Pouchkine écrit beaucoup. Les paysages ruraux de la Russie profonde, du Caucase et de la Crimée, ainsi que les récits d’Arina, inspirent Pouchkine à prendre la plume et à écrire plusieurs œuvres, dont ses plus connues. Il compose, entre autres, ses poèmes « Le Prisonnier du Caucase » (1821) et « La Fontaine de Bakhtchissaraï » (1824), écrit sa pièce de théâtre « Boris Godounov » (1825) et entame surtout la rédaction de son premier roman en vers, « Eugène Onéguine », en 1823.
L’arrivée du nouvel empereur, Nicolas Ier, permet à Pouchkine de revenir enfin à Moscou en 1826. Néanmoins, ses déplacements et ses écrits sont toujours surveillés, l’empereur se proposant d’être son censeur personnel. Il continue alors de composer des poèmes, dont « Poltava » (1828), mais aussi divers drames, comme « L’invité de pierre » (1830) et « Mozart et Salieri » (1830). Désormais dans sa trentaine, Alexandre Pouchkine épouse la très jolie Natalia Nikolaïevna Gontcharova (1812-1863), son 113ème amour, comme il l’a appelée, mais aussi sa Madone. Natalia a mis quatre enfants au monde et le mariage semblait être heureux. Malheureusement la jalousie de Pouchkine lui sera fatale quelques années plus tard.
Une fois installé à Saint-Pétersbourg avec sa femme, Pouchkine se penche davantage sur les œuvres en prose, avec plusieurs nouvelles telles que « La Dame de pique » (1831) et « Voyage à Arzroum », ainsi que quelques romans, notamment « Doubrovksi » (1833) et « La Fille du capitaine » (1836).
La belle Natalia attire l’attention de nombreux prétendants, dont le baron français Georges-Charles de Heeckeren d’Anthès. Provoqué une première fois en duel par Pouchkine après avoir tenté de charmer Natalia, d’Anthès parvient un temps à brouiller ses intentions en épousant la sœur de cette dernière. Hélas, Pouchkine apprend, quelque temps plus tard, des rumeurs de liaison entre son beau-frère et son épouse. Il écrit une lettre insultante au père adoptif de d’Anthès. Comme Pouchkine refuse de retirer son insulte, un duel devient inévitable. Le 8 février 1837, lors de ce duel d’Anthès tire le premier, il blesse Pouchkine grièvement dans l’estomac. Pouchkine, qui a déjà vécu vingt-huit duels dans sa vie, réussit à se lever et tire sur d’Anthès, mais il le blesse seulement légèrement au bras droit. Rentré chez lui, en perdant son sang, Pouchkine meurt deux jours plus tard, à seulement 37 ans.
Considéré comme le plus grand auteur russe, Pouchkine est surtout connu dans le monde francophone grâce à son roman Eugène Onéguine et à sa tragédie Boris Godounov. Ses poèmes sont devenus de véritables classiques pour les Russes, qui érigent toujours Alexandre Pouchkine comme l’inventeur de la langue russe moderne.
Alexandre Pouchkine est né à Moscou le 6 juin 1799 dans une famille aristocratique. Ayant des origines africaines, le jeune Alexandre souffre de ses cheveux bouclés et de sa peau légèrement foncée. Pour ne pas y penser, il se réfugie très jeune dans la lecture. Parlant parfaitement le français, il dévore ainsi les pièces de Molière et les poèmes de Voltaire. Le milieu très cultivé dans lequel il grandit lui permet aussi de découvrir les textes de Shakespeare et Byron .
Intéressé par la généalogie, Pouchkine sera fasciné par l’histoire de son arrière-grand-père maternel, Abraham Hannibal. Esclave apporté d’Afrique à Pierre le Grand, qui veillera à l’affranchir et à l’éduquer, Abraham sera anobli plus tard par l’impératrice Elisabeth Ire et se verra offrir, en 1742, le domaine de Mikhaïlovskoïe, dans la province de Pskov, avec des centaines de serfs. Le tempérament passionné d’Alexandre Pouchkine et sa sensualité sont souvent attribués à cette descendance romanesque.
Dans son enfance Pouchkine a été élevé presque uniquement en français et il s’est avéré avoir une mémoire phénoménale – quand il avait onze ans il connaissait la littérature française presque complète par cœur. C’était sa nurse, sa niania, qui lui a fait connaître la langue russe en lui racontant des contes de fées et des légendes populaires. Son adaptation d’un de ces contes de fées, Ruslan et Lioudmila (1915), l’a rendu célèbre dans le pays entier à un âge très jeune.
Entré à 12 ans au lycée impérial de Tsarskoïe Selo, où il se lie d’amitié avec d’autres futurs poètes russes comme Anton Delvig, Pouchkine commence à composer ses propres vers. À 15 ans, il publie dans la revue Le Messager de l’Europe son poème « À un ami poète », qu’il récitera sous l’admiration du poète Gavrila Derjavine lors d’un examen.
À la fin de ses études, Alexandre décroche un poste bien rémunéré au ministère des Affaires étrangères. Profitant de sa jeunesse, il passe son temps libre à cumuler les conquêtes amoureuses, à provoquer en duel ses ennemis et surtout à composer des poèmes.
Dans la Russie tsariste la censure était pourtant sévère et la plume de Pouchkine était tranchante comme une lame de rasoir. Tout ce qu’il faisait, était observé de près et un poème comme l’Ode à la Liberté (1818) et beaucoup d’épigrammes circulaient dans les cercles libéraux et anti-tsaristes.
Malheureusement, ses textes sont jugés trop révolutionnaires et le condamnent à l’exil en 1820. Ce qui a probablement sauvé sa vie parce que cela lui a empêché de participer, comme beaucoup de ses amis littéraires l’ont fait, à la Conspiration des décabristes en 1825.
Pendant qu’il est en exil, à la campagne, Pouchkine écrit beaucoup. Les paysages ruraux de la Russie profonde, du Caucase et de la Crimée, ainsi que les récits d’Arina, inspirent Pouchkine à prendre la plume et à écrire plusieurs œuvres, dont ses plus connues. Il compose, entre autres, ses poèmes « Le Prisonnier du Caucase » (1821) et « La Fontaine de Bakhtchissaraï » (1824), écrit sa pièce de théâtre « Boris Godounov » (1825) et entame surtout la rédaction de son premier roman en vers, « Eugène Onéguine », en 1823.
L’arrivée du nouvel empereur, Nicolas Ier, permet à Pouchkine de revenir enfin à Moscou en 1826. Néanmoins, ses déplacements et ses écrits sont toujours surveillés, l’empereur se proposant d’être son censeur personnel. Il continue alors de composer des poèmes, dont « Poltava » (1828), mais aussi divers drames, comme « L’invité de pierre » (1830) et « Mozart et Salieri » (1830). Désormais dans sa trentaine, Alexandre Pouchkine épouse la très jolie Natalia Nikolaïevna Gontcharova (1812-1863), son 113ème amour, comme il l’a appelée, mais aussi sa Madone. Natalia a mis quatre enfants au monde et le mariage semblait être heureux. Malheureusement la jalousie de Pouchkine lui sera fatale quelques années plus tard.
Une fois installé à Saint-Pétersbourg avec sa femme, Pouchkine se penche davantage sur les œuvres en prose, avec plusieurs nouvelles telles que « La Dame de pique » (1831) et « Voyage à Arzroum », ainsi que quelques romans, notamment « Doubrovksi » (1833) et « La Fille du capitaine » (1836).
La belle Natalia attire l’attention de nombreux prétendants, dont le baron français Georges-Charles de Heeckeren d’Anthès. Provoqué une première fois en duel par Pouchkine après avoir tenté de charmer Natalia, d’Anthès parvient un temps à brouiller ses intentions en épousant la sœur de cette dernière. Hélas, Pouchkine apprend, quelque temps plus tard, des rumeurs de liaison entre son beau-frère et son épouse. Il écrit une lettre insultante au père adoptif de d’Anthès. Comme Pouchkine refuse de retirer son insulte, un duel devient inévitable. Le 8 février 1837, lors de ce duel d’Anthès tire le premier, il blesse Pouchkine grièvement dans l’estomac. Pouchkine, qui a déjà vécu vingt-huit duels dans sa vie, réussit à se lever et tire sur d’Anthès, mais il le blesse seulement légèrement au bras droit. Rentré chez lui, en perdant son sang, Pouchkine meurt deux jours plus tard, à seulement 37 ans.
Considéré comme le plus grand auteur russe, Pouchkine est surtout connu dans le monde francophone grâce à son roman Eugène Onéguine et à sa tragédie Boris Godounov. Ses poèmes sont devenus de véritables classiques pour les Russes, qui érigent toujours Alexandre Pouchkine comme l’inventeur de la langue russe moderne.
Source bibliographique : fnac.com