« Le passé ne peut renaître » Alain-Fournier Le Grand Meaulnes, 1913
Le 1er juin 1905, jour de l’Ascension, Henri-Alban Fournier ( il prendra en littérature le demi-pseudonyme d’Alain-Fournier), jeune lycéen de 18 ans vient de visiter » le Salon de la Nationale » au Petit Palais.
En descendant l’escalier de pierre, son regard croise celui d’une grande jeune fille blonde, élancée et élégante : Yvonne de Quiévrecourt. Il la reverra quelques jours plus tard, et pourra échanger avec elle quelques mots. Hélas pour le jeune lycéen, Yvonne de Quiévrecourt est fiancée et son destin, tout tracé.
Cette rencontre, dont il a noté tous les détails, va déterminer la vie entière d’Alain-Fournier. Il la transposera quasi littéralement dans le Grand Meaulnes. Ce roman paraît en 1913. Alain-Fournier est à deux doigts d’obtenir le prix Goncourt. L’année suivante, c’est la déclaration de guerre. Il est mobilisé, dès le mois d’Août. Le 22 septembre, il est tué au sud de Verdun, dans les Hauts de Meuse. Il n’avait pas encore vingt-huit ans.
Guy Jacquemelle