James Joyce nait le 2 février 1882 à Dublin. Son enfance se déroule au sein d’une famille nombreuse, composée de 11 enfants et de 2 parents catholiques, comptant un père alcoolique. Sa jeunesse est profondément marquée par la littérature : Joyce aime très tôt la lecture et dévore de nombreuses œuvres.
Dès 1888, Joyce entre chez les Jésuites au Clongowes Wood College (Co. Kildare), pour y démarrer ses études. Les difficultés financières alors traversées par sa famille l’obligent à quitter l’établissement en 1892, pour intégrer successivement 2 autres établissements jésuites moins dispendieux.
Au cours de ces années, Joyce y découvre les joies de la littérature, et commence à écrire. Dès 1891, à l’âge de 10 ans à peine, il rédige son premier poème (“Et Tu Healy“), un écrit dédié à la mort de Charles Stewart Parnell. Ses parents l’encouragent dans sa voie, et font imprimer l’écrit pour en envoyer alors une copie au Vatican.
https://f058bd03c18cfee90bc1ca7dceadc9ba.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-40/html/container.html Les années passent, et l’enseignement jésuite commencent alors à peser lourdement sur Joyce. Il y déteste l’instruction religieuse, et refuse en bloc l’autorité catholique, au grand dam de son établissement où on lui avait proposé d’intégrer l’ordre jésuite. Cette décision provoque de vives réactions dans sa famille, mais ce refus catégorique d’accepter la religion ira bien au-delà d’un simple caprice d’adolescent : Joyce la réfutera toute sa vie.
En 1898, Joyce entre à l’Université de Dublin. Brillant, il y suit un cursus de lettres et de langues étrangères, s’intéresse au théâtre et rédige de nombreuses critiques littéraires. Il côtoie les cercles littéraires dublinois et y entretient une vie active marquée par les échanges intellectuels et les lectures d’œuvres de tout bord.
Son diplôme décroché, Joyce décide de découvrir le monde et part à la conquête de Paris, dans le but de commencer des études de médecine.
Mais très vite, Joyce abandonne l’enseignement et démarre une vie dissolue où commence à boire et profite de tous les abus possibles. Ce n’est qu’au bout de quelques que mois qu’il fut contraint de regagner l’Irlande, du fait de ses déboires financiers.
Il y retrouve alors une mère malade et agonisante, atteinte d’un cancer foudroyant etIl décide de rester auprès d’elle jusqu’à son décès. Il commence à écrire des œuvres diverses et variées, allant de simples critiques à des comptes-rendus de livres. Dès 1904, il décide d’écrire sa propre autobiographie et la baptise “Portrait de l’artiste“, qui sera par la suite remaniée et renommée Dedalus“.
Dans les mois qui suivent, Joyce fait la connaissance de Nora Barnacle, une femme de chambre dont il tombe amoureux. Tout deux décident alors de quitter l’Irlande, pour gagner Zurich, Pola puis Trieste. Joyce y enseigne l’anglais pendant 11 ans à l’école Berlitz, vit également de cours particuliers, voit naître un fils et une fille, et ne cesse de faire des allers-retours entre Trieste et Dublin. C’est durant cette période que Joyce rencontre alors des problèmes de santé se traduisant par de forts troubles oculaires.
En 1914, Joyce écrit le roman “Les Gens de Dublin“, l’une des œuvres majeures qui le consacrera en tant qu’écrivain.
En 1915, les troubles de la Première Guerre Mondiale le forcent à fuir Tieste pour gagner Zurich, ville où il rencontre l’éditrice Harriet Shaw Weaver, qui devint par la suite son mécène.
Après plusieurs années marquées par de forts problèmes oculaires (dont il fut opéré à 12 reprises), et par la schizophrénie destructrice de sa fille, Joyce est invité à Paris par Ezra Pound, pour une durée d’une semaine. Charmé par la ville, il y reste alors 20 ans, rencontre de nombreux cercles littéraires et publie successivement “Ulysse” (1922), et “Finnegans Wake” (1939) tout deux grandement salué par la critique.
Ce n’est que le 11 janvier 1941, que James Joyce est alors hospitalisé dans un état critique, et tombe dans le coma. Les médecins lui diagnostiquent une perforation d’un ulcère au duodenum. Le 13 janvier 1941 il parvient à se réveiller, réclame la présence de sa femme, mais meurt quelques heures après, avant qu’elle ne puisse le rejoindre.
Source bibliographique : guide-irlande.com