Jacqueline Harispe (dite Kaki) est la sœur cadette de Marguerite (dite Guitou).
Elles sont les filles de Michel Harispe, né en 1905, ingénieur électricien de profession qui fut cagoulard avant guerre. Michel Harispe a été condamné à mort en 1948 pour trahison et mourra en prison . Leur mère étant décédée, les deux sœurs seront élevées par leur grand-mère.
Jacqueline Harispe, qui fut mannequin chez Dior, s’est suicidée à 20 ans. Elle s’est jetée par la fenêtre de sa chambre d’hôtel.
Jacqueline Harispe, deuxième à gauche, entouré d’amis, dans le café « Chez Moineau » en 1953 (cliché d’Ed van der Elsken sur lequel s’est appuyé Philippe Jaenada pour son roman)
Ed van der Elsken / Nederlands Fotomuseum
Philippe Jaenada a enquêté sur elle pour son roman « La désinvolture est une bien belle chose ». Il a trouvé quelques articles de journaux, mais peu d’informations. On y apprenait simplement que c’était la plus jolie fille du quartier à Saint Germain, on l’appelait « la reine du quartier ».
Elle était intelligente et libre, entourée d’amis, admirée, une fille que la vie semblait amuser. Elle était tombée amoureuse d’un beau soldat américain qui l’aimait.
Elle avait sauté par la fenêtre d’une chambre d’hôtel. Tout ce qui restait comme trace de cette jeune femme, c’était un collage de Guy Debord qui, lorsqu’il était jeune, fréquentait le même bistrot qu’elle. Ce collage s’appelle « fragile tissu » parce que son amoureux américain, avait essayé de la retenir par sa culotte qui s’était déchirée.
Pour en savoir plus :
Le nouveau roman de Philippe Jaenada : La désinvolture est une bien belle chose