Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d’une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée » le dahlia noir « , par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir.
Bucky Bleichert et Lee Blanchard , deux inspecteurs, mènent une enquête particulièrement difficile. Ce crime tient en haleine tout le pays. Certains sont prêts à tout pour en tirer bénéfice. ou cacher leurs secrets. Quels étaient les liens de la victime avec la puissante famille Linscott ? Que vivait-elle dans son intimité, et avec qui ? Au-delà des apparences, l’enquête commence.
Bucky et Lee vont avancer ensemble dans ce labyrinthe. Ils ne peuvent compter que l’un sur l’autre. Pourtant, au fil des découvertes et des sentiments qui s’immiscent dans l’affaire, chacun va révéler son vrai visage.
Mystère, vie dissolue, secrets de famille, amours clandestines, vengeance, tous les ingrédients sont là pour que le drame se noue. Pour avoir une chance d’atteindre la vérité, chacun devra aller au bout de lui-même.
Extraits de presse
« Si Ellroy exorcise son passé, c’est en maître écrivain qu’il le fait, et si l’histoire de sa vie explique la noirceur de son oeuvre, elle laisse intacte la lumineuse limpidité de son talent. »
Patrick Raynal, Nice-Matin
« Une lecture qui vous ravage, une écriture si puissante que le livre explose entre vos mains. »
Tanis Kmetyk, Télérama
Adaptation cinématographique
Le 8 novembre
Sortie du film Le Dahlia Noir
d’après le roman de James Ellroy
réalisé par Brian De Palma
Le Dahlia Noir
Titre original : The Black Dahlia
d’après le roman de James Ellroy
Réalisateur : Brian De Palma
Avec:Josh Hartnett, Aaron Eckhart, Scarlett Johansson, Hilary Swank, Mia Kirshner, Mike Starr, Fiona Shaw, Rachel Miner, Victor McGuire, Troy Evans, James Otis
Sortie : 08 novembre 2006
Notes de Production du film de Brian de Palma
En 1947, Los Angeles est la ville de tous les excès. Les politiciens corrompus fréquentent les gangsters sous l’oeil de flics douteux pendant que beaucoup rêvent de gloire. La lumière n’est jamais loin de l’ombre. Voici une histoire née au plus sombre de la Cité des Anges. Un crime pour une légende, la mort d’une magnifique jeune femme pour la naissance du Dahlia Noir.
Mia Kirshner
© Metropolitan FilmExport
Pendant presque soixante ans, le célèbre meurtre d’une âme perdue dans une ville sans pitié a fasciné tout un pays. Cette affaire authentique demeure l’un des homicides irrésolus les plis atroces de toute l’histoire de Los Angeles. Les théories et les fausses confessions abondent, mais personne n’a jamais su par qui et pourquoi une jeune starlette nommée Elizabeth « Betty » Short a été horriblement torturée et assassinée.
Josh Hartnett
© Metropolitan FilmExport
Le 15 janvier 1947, des inspecteurs de la police de Los Angeles ont découvert le corps nu et atrocement mutilé d’une jeune actrice, saigné à blanc, sectionné au niveau du tronc, et dont on avait prélevé certains organes. Après lui avoir fait subir tous les sévices possibles, son assassin l’avait défigurée et avait abandonné ses restes dans un terrain vagues près de Leimert Park. Le meurtre était si horrible que la plupart des clichés de police n’ont jamais été rendus publics.
Aaron Eckhart, Scarlett Johansson et Josh Hartnett
© Metropolitan FilmExport
Quarante ans après ce brutal assassinat, le maître du roman noir, James Ellroy, auteur de « L.A. Confidential » et de « American Tabloïd », a écrit « Le Dahlia Noir », un fascinant roman policier à énigme devenu un best-seller mondial. Tissant une habile histoire d’obsession et de doubles, avec pour protagonistes ceux qui ont désespérément essayé de résoudre cette sanglante affaire, Ellroy a en plus réussi avec ce livre à réveiller ses démons personnels. Sa propre mère fut en effet retrouvée étranglée en 1958.
Aujourd’hui, Brian De Palma, à qui l’on doit des classiques du film noir comme Les Incorruptibles, Scarface ou L’Impasse, et des thrillers comme Carrie, Pulsions ou Blow Up, signe une inoubliable adaptation du chef-d’oeuvre d’Ellroy.
Scarlett Johansson
© Metropolitan FilmExport
Déterminée à être célèbre, Betty Short n’aurait certainement pas imaginé de quelle manière elle allait y parvenir. Vivante, ce fut une starlette, morte, elle devint une légende. Elle qui rêvait d’être filmée pour le grand écran a fini photographiée sur une table d’autopsie. Il fallait tout le talent d’un des plus grands auteurs qui soient, ajouté à celui d’un cinéaste d’exception, pour nous guider dans son monde où le plus sombre est aveuglant et où la lumière est un gouffre sans fond.
Elizabeth « Betty » Short est née le 29 juillet 1924, à Hyde Park, dans le Massachusetts. Comme beaucoup de jeunes filles qui rêvaient de devenir actrice, elle était irrésistiblement attirée par Hollywood. La période était propice, en effet, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale : les studios tournaient à plein régime et chacun pouvait avoir sa chance. A 19 ans, après avoir été chassée de chez son père, elle est partie pour Los Angeles.
Hilary Swank
© Metropolitan FilmExport
Dans la Cité des Anges, son parcours ressemble à celui de tant d’autres ingénues : elle multiplie les bouts d’essai, vit quelque temps ans Chancellor Arms Apartments et d’après certaines rumeurs, fréquente quelques établissements plus chauds comme Pig & Whistle sur Hollywood Boulevard, le Formosa Café sur Santa Monica Boulevard ou l’hôtel Biltmore sur Grand Ave. C’est dans ce même hôtel que, le 9 janvier 1947, Betty devait retrouver une connaissance. C’est également la dernière fois qu’on l’aperçut en vie.
Ses cheveux de jais, dans lesquels elle portait habituellement une fleur, son penchant pour les vêtements noirs et le film de 1946, Le Dahlia Bleu, avec Alan Ladd et Veronica Lake, lui ont valu le surnom qui allait la suivre toute sa vie et définir son mystère et son ambiguïté une fois morte. Les gens furent fascinés par sa tragique histoire. Le fait divers semblait tout droit sorti d’un roman de Chandler ou de Dashiell Hammet. Tous ceux qui se sont un peu intéressés à cette affaire en sont devenus passionnés, obsédés, soit pour honorer la légende du Dahlia, soit pour la salir. Ce meurtre épouvantable a secoué Hollywood et le pays entier en 1947. Rien ne manquait au décor : des caïds mafieux, des producteurs véreux, des flics pourris et des gens prêts à exploiter une jeune femme. ainsi que des détails aussi horribles que croustillants sur son assassinat. Pendant des mois, le L.A. Examiner, le Los Angeles Times et chacun des journaux capables de dénicher ou d’inventer une soi-disante révélation s’en sont donné à coeur joie. Chaque jour, des gros titres à sensation remettaient le crime à la une : « Qui a tué Betty Short ? », « Sac noir, chaussures : des nouvelles pistes sur l’affaire du « Dahlia ». Son histoire est devenue une légende à Hollywood. et a frappé l’imagination d’un petit garçon qui allait s’en souvenir toute sa vie.
Betty hante l’esprit de James Ellrou depuis qu’il est enfant. Il a 11 ans lorsque son père lui offre « The Badge », une anthologie criminelle de Jack Webb, racontant sur dix pages l’épouvantable meurtre d’Elizabeth Short. Ellroy est aussitôt fasciné. Sa propre mère, Jean Hilliker, avait été mystérieusement retrouvée étranglée quelques mois auparavant. Le meurtre n’a toujours pas été élucidé à ce jour. Ce drame, associé à celui d’Elizabeth Short, s’est cristallisé dans on esprit.
Comme beaucoup d’autres, Ellroy suivit l’histoire de cette icône hollywoodienne pendant des années. L’écrivain se souvient : « J’allais à vélo à la bibliothèque centrale pour lire toutes les coupures sur l’affaire du « Dahlia » sur microfilm et je me suis imprégné de l’univers de Los Angeles à cette époque. J’ai littéralement remonté le temps de 1959 à 1947 ? Je me suis créé un « L.A. présent » et un « L.A. de ce temps-là » ? J’ai commencé à vivre dans ce double L.A., et j’y vis toujours. »
Scarlett Johansson et Josh Hartnett
© Metropolitan FilmExport
Ellroy a écrit « Brown’s Requiem », « Clandestin », « Lune sanglante » et « La colline aux suicidé » avant d’estimer qu’il avait suffisamment de maturité pour aborder, en 1987, son septième livre – le premier d’une série de quatre sur L.A. : « Le Dahlia Noir ».
Pour Ellroy, le Dahlia n’était pas enterré avec la fin de son livre. En1996, il a écrit « Ma part d’ombre », en mémoire du meurtre de sa mère en 1958.
Il confie : «J’ai dû faire un long voyage avec Elizabeth Short et écrire « Le Dahlia Noir » avant d’oser en arriver à ma mère. Short a toujours été un double imaginaire de ma mère. Elles ont en grande partie fusionné dans mon esprit. La plupart du temps, elles constituent pour moi une seule et même personne.» Le scénariste Josh Friedman fut initialement choisi pour adapter le roman. Le réalisateur David Fincher fut même engagé sur le projet en 1997 avec à la production Rudy Cohen et Moshe Diamant. Finalement, Fincher se retira du projet. Josh Friedman raconte : «Avec David, nous avions travaillé plusieurs années. David est parti et lorsque Brian De Palma est arrivé, ce fut un élan nouveau. Son énergie était incroyable. Avec Art Linson, le producteur, ils ont encore fait évoluer le scénario et le projet a décollé pour de bon.» Le scénariste ajoute : «Je ne considère pas « Le Dahlia Noir » comme un livre de genre, mais plutôt comme une fiction historique. Je tenais absolument à respecter le style et le rythme narratif d’Ellroy. Il a une façon unique de construire ses personnages, de les révéler.»
Brian De Palma ajoute : «James Ellroy a su créer un univers sombre et il nous y entraîne sans jamais nous perdre. Son intrigue est riche, intime, spectaculaire. Josh a parfaitement su capter l’essence de son style et tout ce qui fait la force du roman, sans rien sacrifier. Art et moi avons travaillé avec lui pendant près d’un an avant que le scénario ne soit prêt.» De Palma est réputé pour la complexité de ses personnages et les retournements de situation inattendus. Il commente : «Dans cette histoire, tout le monde ment. Chacune des scènes modifie la donne et pour un indice ou une question résolue, dix autres énigmes surgissent. Tous les personnages sont compromis, Bucky va plonger dans cet enfer et s’y noyer.»
Une fois le scénario achevé, les producteurs se sont tournés vers des associés pour boucler le financement. C’est à ce moment que Samuel et Victor Hadida ont rejoint le projet, forts de leur qualité de premier distributeur indépendant de films américains sur le territoire français et de leur engagement éclectique dans des productions internationales.
Art Linson commente : «Par tradition, les films noirs sont les plus durs à faire produire à Hollywood. Cette histoire se distingue par ce meurtre qui a eu un incroyable impact sur tout le monde. Il ne s’agit pas uniquement d’une enquête, c’est tout un univers humain et social qui se révèle au prisme du drame. Ce cas a véritablement obsédé la police et tous ceux qui y ont eu affaire.» Le producteur ajoute : «Il reste peu de réalisateurs qui comprennent exactement ce qu’est un film noir. Brian maîtrise ce genre comme personne. Il sait à la fois valoriser l’univers visuel et la densité des personnages.»
Les personnalités doubles ont toujours attiré Brian De Palma. C’est un thème récurrent dans toute son ouvre. Sa mise en scène envoûtante, sa façon de traquer l’action à travers des mouvements de caméra dont il a le secret sont aussi une de ses marques de fabrique. Le réalisateur confie : «Jouer avec les intrigues secondaires et perdre le spectateur au milieu d’indices qui chaque fois, remettent tout en cause était vraiment un plaisir.»
Par exemple, Ellroy indique que le meurtrier était inspiré par le livre de Victor Hugo de 1869, «L’homme qui rit», l’histoire d’un roi qui taille un sourire grotesque sur le visage de sa victime. Ce personnage envoûtant a engendré plusieurs interprétations au cinéma, et a inspiré au créateur de bande dessinée Bob Kane le Joker dans «Batman». Dans le livre d’Ellroy, l’image de «L’homme qui rit» hante le meurtrier, et le Dahlia est défiguré de la même façon. De Palma a montré le film allemand de 1928 L’homme Qui Rit de Paul Leni à ses comédiens pour parfaire les derniers détails. Peu de réalisateurs utilisent une aussi large palette de couleurs et des mouvements de caméra aussi complexes que Brian De Palma. Jusqu’à la scène de combat entre les deux inspecteurs, De Palma privilégie des couleurs saturées. Il emploie des couleurs très contrastées pour la majeure partie du film, puis il complète avec des flashbacks désaturés.
Le réalisateur explique : «Ce film est une descente aux enfers. On utilise de forts contrastes, beaucoup d’ombres et des contre-plongées.» Dans l’équipe de Brian De Palma, se trouvent des collaborateurs de longue date : Dante Ferretti, ancien décorateur de Fellini, et le célèbre directeur de la photo Vilmos Zsigmond. Brian De Palma déclare : «En préparant une scène, je définis quel sera le meilleur angle pour une action précise. Puis j’accentue les visuels et adapte les décors en conséquence. J’aime également travailler sur des maquettes en trois dimensions afin d’optimiser au maximum les mouvements de caméra.» L’utilisation systématique de plans larges pour filmer le corps de Betty génère chez le public une curiosité morbide. Tout le monde devient impatient de voir à quoi ressemble le cadavre. Par contre, le réalisateur nous présente une Betty très vivante à travers ses essais caméra. De Palma explique : «Savoir qu’elle a été défigurée vous donne une autre approche de ces scènes où elle est si belle. J’ai voulu jouer sur ce sentiment jusqu’à la fin.»
Les séquences d’essais du Dahlia dessinent une trame, et Brian De Palma y fait même une brève apparition à la Hitchcock. La voix off du réalisateur, pendant les essais de Betty, est réellement celle de Brian De Palma. C’était initialement une piste témoin de son direct, finalement conservée pour sa qualité et sa spontanéité. De Palma confie : «Les essais de Betty ont été très improvisés. Nous avons joué au réalisateur véreux et à la starlette désespérée prête à tout. Vilmos a traité ces images en noir et blanc, ce qui rend Elizabeth Short encore plus humaine et donne plus d’émotion.»
Une autre particularité de Brian De Palma est de plonger les spectateurs au cour de l’intrigue. Dès les premières images chez les Linscott, Hilary Swank parle à la caméra, forçant le public à voir au travers des yeux de Bucky. Pour la scène du dîner, le public s’assoit ainsi à la table. A ce moment-là, De Palma a toujours eu l’intention d’utiliser le texte d’Ellroy. Il explique : «C’est le dîner le plus surréaliste que l’on puisse imaginer, cependant, tout le monde semble penser que tout est parfaitement normal. Ce n’est que plus tard que l’on découvre les agissements de ceux qui se cachent derrière des apparences…»
Finalement, l’équipe de production a décidé de garder les images du corps de Betty disséqué pour la fin. Ils désiraient d’abord créer une image vivante du Dahlia, une image qui reste à l’esprit et compense toutes les vues de son corps inerte – des images que De Palma esquivait volontairement. De Palma déclare : «Les images d’elle bien vivantes se gravent dans notre imagination, nos rêves et nos cauchemars. Bucky sera toujours la proie de cette vision. J’aime cette idée du subconscient qui vous rattrape, un peu comme si Carrie tendait la main vers vous depuis sa tombe…»
Source bibliographique
Le Dahlia Noir de James Ellroy
Dossier de presse du film Le Dahlia Noir de Brian de Palma