Horace de Pierre Corneille : Résumé

Horace est une tragédie en cinq actes de Pierre Corneille qui fut représentée en 1640 sur la scène du théâtre du Marais.

Le sujet de cette pièce a été fourni à Corneille par la lecture des Histoires de Tite Live,  de Florus et surtout de Denys d’Halicarnasse.

Le Serment des Horaces de Jacques-Louis David (Le Louvre)

Le Serment des Horaces de Jacques-Louis David (Le Louvre)

Les 3 historiens proposaient de mêmes fais des versions similaires.  

Sous le règne de Tullus Hostilius, une guerre meurtrière éclata entre les habitants d’Albe et ceux de Rome. Pour mettre fin à ce conflit, les chefs des deux peuples conclurent un accord : trois frères défendraient chaque camp, les Horaces pour Rome et les Curiaces pour Albe. La ville dont les représentants seraient vaincus devrait se soumettre à sa rivale.

Les Curiaces furent tous les trois blessés rapidement et deux des Romains tués. L’Horace survivant, Publius Horatius, simula la fuite, poursuivi par les Curiaces blessés. Mais ceux-ci ne le rattrapèrent pas en même temps, ce qui permit à l’Horace de les tuer les uns après les autres.

À son retour à Rome, il égorgea sa propre sœur qui pleurait l’un des Curiaces auquel elle était  fiancée. Pour le prix de sa victoire, il eut été condamné et exécuté, si son père, le vieil Horace ne s’était interposé avec chaleur, réclamant qu’on lui laissa ce dernier enfant, qui d’ailleurs avait droit à la reconnaissance de tous.

Résumé de la tragédie en cinq actes

À l’acte l, Sabine, jeune épouse d’Horace, déplore que des guerres fratricides opposent Romains et Albains. L’un de ses trois frères, Curiace, est fiancé à sa belle-sœur, Camille. On apprend qu’une décision commune va mettre un terme à ces effusions de sang ; le sort doit désigner dans chacun des camps trois champions qui seront chargés de faire triompher la cause de la patrie.  

L’acte II révèle coup sur coup aux Horaces et aux Curiaces leur infortune ; un choix unanime les commet au soin de défendre les intérêts de Rome et d’Albe. Déchiré par la perspective d’un devoir si pénible, Curiace, le fiancé de Camille, refuse cependant de s’y soustraire ; dans le même temps, Horace manifeste une joie orgueilleuse et brutale. Devant l’éloquence et les larmes des deux femmes, les guerriers faiblissent quelque peu. Mais l’arrivée du vieil Horace met fin à ces atermoiements. Il envoie les jeunes gens au combat, et les exhorte avec une grandiloquence émue.

À l’acte III, Sabine, gardée à vue dans la maison, tire quelque espoir du fait que les armées se sont mutinées et ont voulu forcer leurs chefs à choisir d’autres combattants. On interroge les dieux. Sombre, Camille n’espère plus rien ; et ses pressentiments se justifient puisque les augures sont favorables. Un peu après que le combat se fut engagé, Julie, la confidente de Sabine, qui se trouvait sur les remparts, annonce que deux des Horaces sont morts et que le dernier fuit devant ses assaillants tous trois blessés. C’est là que se place la parole fameuse du vieil Horace, au comble de l’indignation et de la fureur, et qui réplique à la question de Sabine : «Que vouliez-vous qu’il fit contre trois? – Qu’il mourût, Ou qu’un beau désespoir alors le secourût ! »

Mais il est instruit à l’acte IV du stratagème dont Horace a fait usage pour triompher des Curiaces. Inégalement blessés, ceux-ci ont poursuivi Horace plus ou moins vite, selon la gravité de leur blessure. Et lui les a tués à tour de rôle sans difficulté. Le désespoir de Camille offense le vainqueur dans son amour-propre et dans son patriotisme sommaire. Il tue sa sœur et se juge bien fondé de le faire.

L’acte V met en présence le meurtrier et son père, qui lui reproche cette inutile violence. Horace se déclare prêt à comparaître devant le roi. Bien que son inhumanité le rende antipathique au dernier point, il est acquitté grâce à la plaidoirie du vieil Horace, qui fait valoir que c’est là un vainqueur, et que cette qualité toute nouvelle lui donne droit à certaine immunité passagère. Car la reconnaissance du peuple lui reste acquise. Le patriotisme l’emporte sur toute autre considération, et le fratricide est absous.

Source bibliographique : Dictionnaire encyclopédique de la littérature française (Bouquins & Robert Laffont) & comptoirlitteraire.com

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