Claudine à l’école de Colette

Lien vers l’auteur

Claudine à l’école paraît en 1900, sous la signature de Willy ( que Colette qui a alors 27 ans  a épousé en 1893). Willy  prétend avoir reçu le manuscrit d’une inconnue, créant ainsi la légende da la fameuse Claudine.

Claudine à l’école marque les débuts d’un grand écrivain, Colette, déjà en possession de son style et de son ton.

claudine

Quatrième de couverture

 » Ces quatre-là et moi, nous formons cette année la pléiade enviée, désormais au-dessus des « grandes », qui aspirons au brevet élémentaire.  » Avec Claudine, quinze ans, intelligente, séduisante, très avertie, ses camarades, la flamboyante directrice de l’école et sa jolie adjointe, les deux instituteurs des garçons et quelques autres, nous allons vivre une année scolaire peu banale… Rempli de vie et de sensualité, Claudine à l’école, premier roman de Colette, réunit déjà toutes les qualités qui assureront l’immense succès du grand écrivain.

claudine1.jpg (33192 bytes)

Quatrième de couverture

Les voilà de nouveau, après trois quarts de siècle, ces Claudine qui  » font l’enfant et la follette  » – le mot est de Colette elle-même, qui ajoute :  » La jeunesse, certes, y éclate.  » La jeunesse, oui, et l’éclat : ainsi apparut Claudine, un jour de l’année 1900, dans son sarrau noir d’écolière, campée sur le seuil de la classe des grandes… Dès sa parution, Claudine à l’école est un succès, qui tourne au triomphe après la publication, l’année suivante, de Claudine à Paris, puis coup sur coup de Claudine en ménage et Claudine s’en va. On mesure mal aujourd’hui l’engouement que suscitèrent les Claudine durant ces premières années du siècle. Le théâtre s’en empare, l’opérette, le music-hall, la mode aussi… Engouement, parfum de scandale, battage publicitaire… Mais quelque chose de plus : un ton nouveau – le naturel. Et la naissance, comme le prédisait Catulle Mendès à Colette, d’un type littéraire. Et puis, cette Claudine,  » personnage acide qui, vêtu en enfant, a licence de se comporter en femme « , ne faut-il pas la voir comme le premier état, la gracieuse et fraîche ébauche de tant d’héroïnes qui vont lui faire escorte dans l’oeuvre de Colette ? Julie de Carneilhan par exemple, cette Claudine parvenue à la maturité… Blessée, bafouée, elle n’abdique ni son intrépidité ni sa sincère imprudence. Comme Claudine, Julie s’en va… Comme s’éloignent Renée Néré, la Vagabonde, et la narratrice de La Naissance du jour… Quant à la valeur autobiographique des Claudine, elle n’est peut- être pas aussi mince qu’ont pu le penser certains. Des recoupements avec des ouvrages tels que Mes apprentissages, Le Pur et l’impur, feraient à coup sûr surgir similitudes, contradictions et… prémonitions. Cependant voici Claudine : elle se suffit à elle seule. Colette l’a voulu ainsi :  » Un jeune lecteur, une jeune lectrice n’ont pas besoin d’en savoir davantage sur un écrivain caché, casanier et sage, derrière son roman voluptueux.  »