Nicolas Boileau

Introduction

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Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

Boileau, L’Art poétique

Nicolas Boileau est le fils d’un greffier de la Grand-Chambre du Parlement de Paris . Il est né à Paris en 1636. Il est l’avant dernier des 16 enfants (10 d’un premier mariage et 6 d’un second) qu’a eus son père. Sa mère meurt alors qu’il a moins de deux ans. Il est élévé par son père.

Il étudia la théologie, puis le droit, et devint avocat en 1656.

Issu d’une longue lignée de juristes, le jeune Boileau-Despréaux (ce nom lui vient d’une terre qui appartenait à sa famille) ne se sentait pourtant aucun goût pour la carrière juridique.

La mort de son père en 1657 lui permit, grâce au revenu que lui procura sa part d’héritage, d’être à l’abri du besoin et de se consacrer à la poésie.

Poète satirique, moraliste et théoricien de la poésie, Nicolas Boileau est nommé historiographe du roi en 1677.

Il entre à l’Académie française en 1684 et prend une part active dans la Querelle des Anciens et des Modernes qui ne s’apaisera qu’en 1694.

Mort à Paris en 1711, il demeure l’incarnation de la grande période classique de l’art français.

Biographie

A venir …..

Oeuvres

 

Satires (1666-1668)

Épîtres (1669-1695)

Art poétique (1674)

 

 

L’Art poétique

Avant donc que d’écrire, apprenez à penser (Chant I)

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément. (Chant I)

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. (Chant I)

Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire. (Chant I)

La rime est une esclave, et ne doit qu’obéir. (Chant I)

Heureux qui, dans ses vers, sait d’une voix légère
Passer du grave au doux, du plaisant au sévère! (Chant I)

Ronsard, qui le suivit par une autre méthode,
Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode,
Et toutefois longtemps eut un heureux destin.
Mais sa muse, en françois parlant grec et latin,
Vit dans l’âge suivant, par un retour grotesque,
Tomber de ses grands mots le faste pédantesque. (Chant I)

Il n’est point de serpent ni de monstre odieux,
Qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux,
D’un pinceau délicat l’artifice agréable
Du plus affreux objet fait un objet aimable. (Chant III)

Soyez plutôt maçon, si c’est votre talent. (Chant IV)

 

Satires

En vain contre le Cid un ministre se ligue,
Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue. (Satire IX)

Liens

Nicolas Boileau (1636-1711)

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