Dans Bel-Ami de Guy de Maupassant, Georges Duroy est un jeune normand qui est né à Canteleu, en Normandie en 1855.
Son père, Alexandre Duroy, tient une petite guinguette « A la Belle vue » à Canteleu, et sa mère, est une femme simple et humble, issue d’un milieu rural. Malgré leurs modestes revenus, ses parents lui paient des études, car ils souhaitent que leur fils unique soit un homme respectable.
Georges échoue deux fois au baccalauréat, puis part faire son service militaire en Afrique pendant 5 ans. Il est sous-officier des hussards à cheval. Avant d’avoir fini ses cinq années de service, lassé par l’armée, il revient en France.
Il quitte Canteleu pour aller à Paris avec l’envie irrépressible de réussir et de faire fortune. Ne connaissant personne, il ne parvient à se faire embaucher qu’à la Compagnie des Chemins de fer du Nord comme modeste employé de bureau. Il n’est rémunéré que 1500 francs par an.
Le 28 juin 1880, lorsque débute le roman, Georges Duroy sort d’un restaurant avec en tout et pour tout « trois francs quarante pour finir le mois », ce qui représente à l’époque « deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners ». Il habite une chambre garnie, dans un immeuble misérable proche de la gare des Batignolles.
Robert Pattinson dans Bel Ami le film de Declan Donnellan et Nick Ormerod
Près de l’opéra, il rencontre par hasard un ancien camarade de régiment, Charles Forestier. Les deux hommes échangent des nouvelles. Forestier fait une brillante carrière dans le journalisme. Il est rédacteur politique au journal « La vie française », mais il se plaint auprès de son ami d’une bronchite tenace.
Forestier conduit son ami dans les bureaux défraichis de « La vie française », pour y corriger des épreuves, puis au café Napolitain. Il lui propose alors d’abandonner son modeste emploi pour tenter sa chance comme reporter au journal. Il lui promet de le recommander auprès de Mr Walter, le directeur « La vie française ». Il l’invite à venir diner chez lui, le lendemain et lui donne 40 francs pour louer un habit pour ce dîner.
Bel homme, blond, rusé, sans scrupules, avec un charme irrésistible et une ambition sans limites, Georges Duroy plaît aux femmes. Ce premier dîner parisien va lui permettre de se faire remarquer.
Grâce à l’appui de Forestier , Georges est embauché comme reporter ce qui lui permet de doubler son salaire. Georges Duroy découvre les salles de rédaction et les coulisses de la vie parisienne. Il plaît aux femmes et est bien décidé à en profiter pour « arriver ». Mme Forestier, la femme de son ami lui prodigue des conseils et l’aide à rédiger son premier article. Puis Georges, sur les conseils de Madeleine Forestier se met à fréquenter Clotilde de Marelle, une sympathique bourgeoise bohème, qui lui délivre une éducation sentimentale très libre. La très jeune fille de Mme de Marelle, Laurine, donne à notre héros le surnom de Bel-Ami.
Début 1883, offensé par son ami Forestier, Georges décide de séduire sa femme. Dès le lendemain, il déclare son amour à Mme Forestier. Mais celle-ci le tient à distance et lui explique que si elle est disposée à être son amie, jamais elle ne sera sa maîtresse. Sensible pourtant à l’admiration que lui porte le jeune homme, elle lui conseille de rendre visite à la femme de son directeur, Mme Walter, qui « l’apprécie beaucoup ». Duroy s’exécute. Il se rend chez elle et la séduit par son esprit et sa personne. Elle le fait nommer chef des Echos. Cet avancement lui vaut une augmentation. Il dispose maintenant d’un budget de 1200 francs par mois pour payer les reporters sous ses ordres ; somme sur laquelle il peut se servir lui-même.
En l’absence de son ami Forestier, malade, Georges Duroy signe plusieurs articles de fond. Suite à l’un de ces articles il est diffamé par le rédacteur d’un petit journal en mal de publicité. L’honneur de son journal étant en jeu, Walter, son directeur, le pousse à provoquer l’offenseur en duel. Angoissé à l’idée de mourir, Duroy ne ferme pas l’œil de la nuit. Le lendemain, à l’aube, il se rend au bois du Vésinet pour le duel. Les deux adversaires font feu l’un sur l’autre, mais se manquent. Cet épisode, dont ils ressortent tous les deux indemnes, leur vaut une belle publicité. Cet acte de courage permet à Georges de gagner l’estime de son directeur qui lui offre une nouvelle promotion.
En plus de son poste de chef des Echos, Bel-Ami devient chroniqueur. Il obtient aussi de sa maîtresse, Clotilde de Marelle, qu’elle le loge dans l’appartement de la rue de Constantinople. Elle l’invite également à dîner chez elle tous les jeudis, son mari, M. de Marelle l’appréciant beaucoup…
En février, Georges reçoit une lettre de Madeleine Forestier qui lui demande de venir la rejoindre à Cannes, Charles, son mari étant au plus mal. Il se rend au chevet de Forestier, agonisant. Charles meurt quelques jours après. Pendant la veillée funèbre, Bel-Ami essaie de conquérir Madeleine et lu propose de devenir « soit un ami fraternel, soit même un mari… ». Elle réserve sa réponse. Après l’enterrement de Charles, elle l’accompagne à la gare et lui renvoie son baiser « d’un geste plus discret, hésitant, ébauché seulement». De retour à Paris, Duroy nourrit beaucoup d’espoir.
Madeleine Forestier (Uma Thurman) & Bel-Ami ( Robert Pattinson)
… à suivre