L‘écrivain franco-libanais Amin Maalouf a été élu jeudi secrétaire perpétuel de l’Académie française, succédant à Hélène Carrère d’Encausse, décédée en août, a indiqué à l’AFP un membre de la commission administrative de l’institution. Il a été élu par 24 voix contre 8 pour son concurrent et ami l’écrivain Jean-Christophe Rufin, selon cette même source.
Amin Maalouf publiera début octobre l’essai Le Labyrinthe des égarés (éd. Grasset), qui superpose quatre récits comme une « boussole indispensable à qui veut comprendre les grands enjeux du monde contemporain », promet son éditeur.
L’auteur de 74 ans maîtrise le genre. Lui aussi a bourlingué. Pas comme médecin ou diplomate, mais comme journaliste aux quatre coins du monde, à partir des années 1970, puis à Paris, où il s’exile après le début de la guerre civile au Liban. Il intègre Jeune Afrique, dont il devient rédacteur en chef, mais choisira un nouveau pays à partir de 1984 : il se consacre à l’écriture.
Maître des récits historiques, Amin Maalouf brille avec Les Croisades vues par les Arabes (éd. JC Lattès, 1983), Léon l’Africain (1986) et Samarcande (1988), mais aussi avec des essais, dont le plus célèbre reste Les Identités meurtrières (éd. Grasset, 1998). C’est sur le prestigieux 29e fauteuil qu’il fait son entrée à l’Académie française, en 2011, succédant à l’anthropologue Claude Lévi-Strauss.