Alexandre Dumas a publié Les 3 Mousquetaires en 1844. Un siècle et demi après sa mort, l’auteur du « Comte de Monte-Cristo » et de « la Reine Margot » reste incroyablement populaire. « Milady », 2e volet de la saga réalisée par Martin Bouboulon est sortie en salles cette semaine.
Au palmarès des écrivains les plus souvent transposés au cinéma ou à la télévision, Alexandre Dumas côtoie William Shakespeare, Jules Verne, Agatha Christie ou Stephen King.
Né sous le consulat de Napoléon et mort sous la IIIe République, Alexandre Dumas père (1802-1870) figure encore et toujours en haut de l’affiche. Huit mois après « Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan », un premier volet qui a tenu toutes ses promesses, « Milady », seconde partie du diptyque du réalisateur Martin Bourboulon, crée l’événement avec un casting toujours aussi flamboyant : François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Eva Green, Louis Garrel, Lyna Khoudri …
Initialement paru sous la forme d’un feuilleton dans le journal Le Siècle en 1844, le roman le plus célèbre du prolifique Dumas « a été adapté sur petit ou grand écran entre trois et quatre fois par an dans le monde depuis 1903, date de la sortie des Mousquetaires de la reine, de Georges Méliès », explique Mathias Alaguillaume, professeur de cinéma au lycée Saint-Sulpice, à Paris, et auteur d’une thèse sur « le roman de cape et d’épée d’Alexandre Dumas ».
C’est qu’il y a « une vraie efficacité dans le récit dumasien doublée d’une façon ludique de traiter l’histoire, analyse l’enseignant, s’attachant à décrypter la « recette Dumas ». C’est aussi un auteur qui fait moins peur qu’Hugo ou Zola. Et puis n’oublions pas que l’on évoque le succès d’un roman-feuilleton, dans notre époque où la série est reine : on parlerait sûrement de showrunner pour Dumas », ajoute Mathias Alaguillaume au sujet du romancier et dramaturge, dont on sait aujourd’hui qu’il collaborait étroitement avec l’auteur Auguste Maquet.
En attendant, le cinéma n’en a pas fini avec Alexandre Dumas. Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte, scénaristes de la saga de Martin Bourboulon, non plus. Ils tournent actuellement l’adaptation pour le grand écran du Comte de Monte Cristo, prévue pour 2024, avec Pierre Niney.
« Le film suivra le point de vue d’Edmond Dantès, le premier super-héros français, qui passe de la lumière à l’ombre, et devient l’incarnation du vengeur masqué. »