Jusqu’à l’âge de douze ans, Delphine de Vigan vit en banlieue parisienne. Elle n’a pas la télévision, dessine sur les murs, fait des farces au téléphone, des maisons en carton et des crocodiles en perles. Elle lit Lucky Luke, Gaston Lagaffe, a peur du chien jaune du voisin et part l’été dans une 403 peinte en vert pomme. La vie se complique un peu, comme cela arrive souvent, et Delphine part avec sa sour vivre à la campagne,change de décor, d’univers, d’éducation.Passée directement de Rantanplan à Madame Bovary, elle aime Maupassant,Dostoïevski, écrit des poèmes, des nouvelles, des lettres. elle a tout jeté.
A dix-sept ans, Delphine de Vigan revient à Paris pour entrer en classe prépa, étant parallèlement démonstratrice en hypermarchés pour diverses marques de fromages et de steak haché, scripte dans des réunions de groupe, hôtesse d’accueil.Quelques mois plus tard, elle cesse de s’alimenter, peut-être pour ne plus grandir. Une fois sortie de l’hôpital, elle se dit qu’un jour elle écrira un livre, pour raconter ça, et peut-être d’autres choses, si elle parvient à oublier qu’elle a tant lu. Guérie, elle se rend compte quela vie n’est pas si compliquée, elle reprend des études, trouve un travail,rencontre un Grand Amour, a deux enfants magnifiques et drôles.Quand tout lui semble paisible et doux autour d’elle, elle écrit un manuscrit qu’elle envoie par La Poste. Ce sera Jours sans faim (Grasset, 2001).Au-delà de ce livre, il y a l’envie d’écrire.Aujourd’hui, Delphine travaille dans un institut d’études spécialisé dans l’observation sociale en entreprise, elle écrit le soir, ou plus tard dans la nuit.Après Jours sans faim, elle écrit un recueil de nouvelles sur l’illusion amoureuse Les Jolis Garçons (JC Lattès,2005). Parfois, elle doute encore de sa légitimité à écrire, c’est quelque chose qui la hante, lui fait perdre du temps, mais cette nécessité l’habite. Elle se remet au travail.
Elle a publié Un soir de Décembre aux Editions Jean-Claude Lattès en Août 2005.
Delphine de Vigan a reçu le prix Saint-Valentin 2006 pour ce livre. Les jurés ont récompensé « l’impertinence du discours, la pertinence du style et la modernité littéraire au service du genre amoureux ».
Delphine de Vigan publie No et moi aux Editions Jean-Claude Lattès ( 22 Août 2007)
Résumé d’un Soir de décembre
Matthieu Brin, quarante-cinq ans, publicitaire, une femme délicieuse et deux enfants. Il a écrit un livre, a connu un très grand succès et obtenu un prix. Il reçoit des lettres d’admirateurs mais n’arrive plus à écrire. Un jour, il découvre la lettre d’une femme, une lettre étrange, différente, qu’il relit plusieurs fois et ne range pas avec les autres.
Un soir de décembre, c’est l’histoire d’une femme qui écrit à un homme qu’elle a aimé, et n’a jamais oublié.
L’histoire d’une faille soudaine dans la vie d’un homme, d’un couple rattrapé par l’usure du temps.
Un soir de décembre, c’est l’histoire d’un moment de fragilité où les certitudes s’estompent, où le passé resurgit, où la mémoire se recompose.