21 Sept. 2009
Par Shadi Biglarzadeh
chroniques et interviews
La dernière fois que j’ai chroniqué sur David, pardon sur Mr David Foenkinos (!) c’était début 2005, on ne peut donc pas dire que je le découvre par hasard seulement maintenant, au moment où il est déjà sélectionné sur au moins 4 listes de prix littéraires, dont le Goncourt. Non.
Grâce à son éditeur de l’époque j’ai eu la chance de le rencontrer par la suite pendant une petite heure un soir d’hiver, près de chez lui dans un immense café, lors d’un entretien où il s’était laissé aller à quelques confidences.
L’une d’entre elles était :
« En termes de nouvelles technologies (…) je suis très en retard. On m’a prêté un « I-Pod » (baladeur mp3 d’Apple, ndlr) je suis fasciné par cet objet c’est trop génial. En revanche j’aimerais m’en acheter un pour moi mais cela me rebute, c’est trop compliqué ! »
Copyright Gallimard
Aujourd’hui Mr David Foenkinos , tient un blog et très bien d’ailleurs sur Livres hebdo.fr (http://www.livreshebdo.fr/weblog/david-foenkinos/18.aspx) il répond autant que possible dans la partie commentaires à ses lecteurs, que dis-je à ses « fans » ; il est accessible via My Space, via Facebook, sur les salons du livre, dans la rue, dans les pays de préférence slaves (sa passion). En conclusion son évolution technologique est à présent « up to date ». A tel point qu’il a dépassé le stade de l’i-pod puisque qu’il disait à www.grazia.fr le 10/09/09 que son accessoire mode à lui , ce ne sont pas les Ray-Ban (comme devait s’y attendre la journaliste mode) mais c’est l’ordinateur Mac, la classe Mr Foenkinos ! Et d’une.
Une autre de ses confidences était : (…) « Vous avez déjà publié plusieurs romans, leur dénominateur commun l’humour, la sensibilité et le couple aussi. Pourquoi ces choix ? Il me répond : Pour le couple je n’ai vraiment pas fait exprès ! on ne choisit pas son univers.(…) L’intérêt du livre n’est pas le sujet mais la manière de le traiter, c’est valable pour beaucoup de choses » . Et de deux.
Dans « La Délicatesse » (Editions Gallimard) sorti en Aout dernier, son 8e roman à 35 ans dans un mois, David Foenkinos, traite encore du couple mais avec LA manière.
Charles dirige une entreprise dont le siège est en Suède. Il est amoureux de sa collègue Nathalie, jolie cadre, qui vient de perdre son mari dans un stupide accident de vélo. Mais Nathalie ne veut non seulement pas de lui mais se demande sans cesse ce qui aurait pu se passer si son mari était encore vivant, et le temps passe…
Un employé suédois de la firme, Markus, aura un peu plus de chance. Ah la Suède c’est important, on change de registre, on devient scandinave dans ce roman, mais on reste un peu suisse aussi, faut pas pousser.
J’adore la Scandinavie, que j’ai visité plusieurs fois, car les brunes n’y passent pas inaperçues (!) et où je me tue à répéter qu’il fait 30° à partir de fin Mai. Enfin, peu importe. Revenons en à notre histoire.
Il faudra donc beaucoup « Den Delikatessen » et d’humour à Markus le suédois, pour la conquérir. Comment s’y prendra t il ? Quelle stratégie emploiera-t-il, et avec qui ? Réussira-t-il l’exploit de faire de Nathalie une femme à nouveau amoureuse ?
Je ne saurai que trop vous conseiller de dévorer le livre comme je l’ai fait pour en connaître les réponses. Le roman est savoureux. L’humour de Foenkinos mériterait presque un Copyright maintenant. Et de trois.
Pourquoi ? Car il nous donne aussi – entre autres – de vraies recettes de cuisine dans son roman un véritable tout en un ! Eh oui. Un roman qui vous donne des vraies recettes de cuisine pendant qu’il vous raconte son histoire, vous en connaissiez beaucoup ? Et bien David Foenkinos l’a fait pour nous ! C’est hilarant. Je me suis amusée, interrogée et j’ai relu plusieurs chapitres du livre. Car les histoires au bureau, on en a tous connu et on s’imagine aussi parfois ce qui aurait pu se passer de près ou de loin si nous étions une Nathalie en face d’un Markus…
Merci cher David d’être aussi délicieux, hilarant, et déjanté dans votre écriture. Mais où allez vous chercher cette fameuse « manière » extraordinairement singulière de raconter des histoires aussi ordinaires ?
Un léger reproche tout de même, avant que je me fasse traiter de « partisane », je me demande juste pourquoi vos personnages dans ce roman ont des prénoms si peu excentriques (pardon à toutes les Nathalie du monde les Charles et les Markus …) ? Franchement quand on voit nos patronymes à vous et à moi, il est normal de soulever la question non ?
Shadi Biglarzadeh