« Du mensonge à la violence » est un ouvrage de Hannah Arendt regroupant quatre essais publiés en 1972, originellement sous le titre « Crises of the Republic ».
Du mensonge en politique
La publication dans la presse des archives du Pentagone en 1971 (les Pentagon Papers) a révélé au monde entier les mensonges des autorités américaines sur la guerre du Vietnam
Hannah Arendt analyse dans cet essai ce scandale , tout en dénonçant un déni de réalité. Elle cherche à comprendre la façon dont le mensonge s’est créé autour de ce conflit et dont les décideurs politiques ont décidé d’y croire.
La Désobéissance civile
Dans cet essai, Hannah Arendt s’interroge sur les caractéristiques de la désobéissance civile et sur son histoire politique, évoquant ainsi les idées de Platon, Thoreau, Gandhi et Martin Luther King. Elle revient à Socrate et Thoreau pour mieux saisir la nature des mouvements qui agitent les campus américains. La désobéissance civile est un mode d’action collectif, public et non-violent, entrepris au nom de la justice. Cette désobéissance civile est, selon elle, nécessaire à la vie démocratique et ne saurait être assimilée à de la délinquance.
Sur la violence
À l’encontre de mouvements tentés par le recours à la violence (Nouvelle Gauche, Black Panthers…) et d’intellectuels qui s’en font les « prédicateurs » (Sorel, Fanon, Sartre…), Arendt rappelle que la violence n’est ni fondatrice, ni rédemptrice, mais qu’elle est purement instrumentale.
Hannah Arendt affirme que la violence n’est donc pas la marque du pouvoir et encore moins son origine, mais le symptôme de son déclin.
Politique et Révolution
Dans cet essai , Arendt cherche à analyser les systèmes politiques occidentaux pour comprendre leurs fragilités et les raisons de leurs échecs. Elle loue le sursaut moral de la jeunesse mais déplore l’idéologie et l’esprit de destruction qui rongent certains mouvements étudiants. Revenant sur la « crise de confiance » qui agite la société américaine sous l’effet de la guerre du Vietnam et de la question raciale, elle renouvelle son constat d’un « affaiblissement du pouvoir » inclinant la société à la violence.
Elle rêve d’un État moins centralisé et bureaucratique, animé par des « conseils » ouverts à tous les citoyens désireux d’y participer. Elle cherche à déterminer un système idéal.
Source Bibliographique