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Les Fausses Confidences est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux , représentée pour la première fois à Paris par les comédiens italiens le 16 mars 1737.
Résumé des Fausses Confidences de Marivaux
Acte 1
Dorante, neveu de Monsieur Rémy, est un beau jeune homme sans fortune. Il est cultivé et issu d’une famille de la moyenne bourgeoisie. Il se présente chez Araminte, la fille de Madame Argante, pour occuper chez elle un poste d’intendant. Il est recommandé par son oncle Monsieur Remy. Il est épris de la jeune femme qui est la veuve d’un riche financier.
Il y retrouve Dubois, un de ses anciens valets qui se charge de mener l’intrigue en sa faveur.
Pour cela, Dubois lui conseille de plaire à Marton, la domestique d’Araminte, et dit qu’il s’occupera adroitement du reste.
De son côté, Monsieur Rémy souhaiterait voir Dorante épouser Marton, la servante d’Araminte, car elle est fille de procureur. C’est dans ce but qu’il présente Marton à Dorante. Marton s’étonne de la promptitude de M. Remy à la fiancer à Dorante, mais accepte le quiproquo.
Araminte montre son intérêt pour Dorante. Au premier regard, elle a été séduite par le beau jeune homme qui, lui, est ravi de pouvoir la servir.
Madame Argante, la mère d’Araminte, méfiante à l’égard de Dorante, fait part à celui-ci de son désir de voir sa fille épouser le riche comte Dorimont. Elle lui demande de la dissuader de plaider contre lui, avec qui elle est en procès. Mais Dorante refuse et Madame Argante souhaite le congédier.
Au contraire Marton pousse Dorante à encourager ce mariage, car le Comte lui a promis une grosse somme d’argent, qui devrait aussi intéresser son fiancé. Araminte apprend avec plaisir de Dorante qu’il n’obéira pas à Mme Argante. Survient alors Dubois qui fait éloigner Dorante. Semblant être étonné de la présence de Dorante chez Araminte, il le lui présente comme «un honnête homme» mais fou d’amour pour elle, lui raconte comment cette passion est née. Il lui indique qu’elle ne doit pas s’attendre à un aveu de sa part, car Dorante la respecte infiniment. Dubois lui révèle aussi qu’il plaît à d’autres femmes qui vont jusqu’à le poursuivre. Araminte, est d’abord prête à le renvoyer. Finalement elle souhaite le garder pour l’aider à se guérir.
Avec Dorante, Araminte, comme pour lui imposer une épreuve, déclare d’abord vouloir le renvoyer ; puis, devant ses protestations, elle consent à lui laisser examiner ses papiers pour préparer le procès avec le Comte. Dorante et Dubois, seuls, partagent leurs informations sur l’évolution de la situation.
Dubois, étant ensuite avec Marton, il jette l’inquiétude en son cœur en lui révélant l’intérêt que Dorante porte à Araminte.
Anouk Grinberg & Pierre Arditi, dans « Les Fausses Confidences »,
mises en scène par Didier Bezace au Théâtre de la Commune, à Aubervilliers
Acte 2
Dorante incite Araminte à plaider contre le comte et donc à ne pas se marier avec lui. Monsieur Rémy survient alors pour annoncer à son neveu qu’une femme très riche est prête à l’épouser. Mais celui-ci refuse de quitter le service d’Araminte qui l’y invite pourtant mais mollement. L’oncle de Dorante demande à Marton, dont il pense qu’elle est la raison du refus de Dorante, de le convaincre d’accepter, ce qu’elle refuse, se méprenant sur les sentiments du jeune homme.
Le comte Dorimont s’inquiète de cet intendant, auprès de Marton. Evidemment, celle-ci le rassure. C’est alors qu’Arlequin, le valet d’Araminte, introduit un garçon joaillier. Ce jeune homme apporte le portrait en miniature d’une dame à un monsieur dont il ne sait le nom. Pour Marton, le portrait doit être remis à Dorante, et pense que c’est le sien. Mais, quand Araminte ouvre la boîte en présence de sa mère et du comte, tous découvrent que c’est un portrait d’elle. Le comte est quelque peu jaloux, ce qui agace Araminte.
La scène suivante, Arlequin et Dubois se disputent à propos d’un tableau représentant Araminte, que l’ancien valet avait fait enlever de la chambre de Dorante. C’est ce tableau qui aurait servi de modèle pour le portrait en miniature. Dubois s’arrange pour qu’Arlequin révèle devant tous que Dorante le contemplait « de tout son cœur ».
Madame Argante réitère sa méfiance à l’égard de Dorante. Mais Araminte affirme tenir à lui. Elle reproche ensuite à Dubois son zèle. Araminte souhaite ménager Dorante puisqu’elle sait qu’il l’aime. À moins qu’il n’aime Marton ? Mais Dubois l’assure du contraire, car, dit-il, Dorante lui fait des confidences. Pour l’inciter à se dévoiler, Araminte veut lui tendre un piège, et cherche le motif d’un renvoi.
Dorante se sent mal à l’aise dans la maison, mais Araminte lui réaffirme son appui. C’est alors qu’elle lui annonce son mariage avec le comte. Dans une scène cruelle, elle lui fait même écrire le billet qu’elle veut envoyer à son futur époux, et dans lequel elle accepte sa main. Dorante souffre mais ne se dévoile toujours pas.
C’est alors qu’apparait Marton qui, prête à épouser Dorante, souhaite qu’il en demande la permission à Araminte. C’est là que Dorante lui avoue qu’il n’y songe pas. Araminte le fait parler de cet amour qu’il éprouve, en faisant semblant de ne pas savoir pour qui il le ressent. Le jeune homme fait l’éloge de celle qu’il a élue. Il lui parle du portrait. Il se jette à ses genoux, et est surpris par Marton qui s’enfuit aussitôt. Araminte prétend pourtant à Dubois que Dorante ne s’est toujours pas déclaré.
Acte 3
Dubois et Dorante sont d’accord pour faire porter par Arlequin une lettre qui obligera Araminte à déclarer l’amour qu’elle ressent. Dubois, avec le consentement de Dorante, manœuvre pour que Marton intercepte cette lettre.
Madame Argante et le comte sont toujours décidés à faire renvoyer Dorante et réprimandent Monsieur Rémy de l’avoir recommandé. Mais l’oncle de Dorante leur tient tête.
Araminte survient et déclare être satisfaite de Dorante. Elle s’étonne que l’on songe à faire venir un autre intendant. À Madame Argante, qui reproche à Dorante d’être bel homme et d’aimer Araminte, celle-ci rétorque qu’elle en est heureuse. C’est alors que Dorante se présente pour apprendre quel sera son sort. Araminte le rassure, elle souhaite qu’il reste.
Marton apporte alors la célèbre lettre, et le comte la lit à haute voix : c’est l’aveu par Dorante de son amour et de son désespoir, et de son désir de s’embarquer plutôt que de continuer à souffrir. Araminte le fait sortir. Monsieur Rémy et Marton sortant aussi.
Alors qu’Araminte est seule, Dubois vient lui décrire le désespoir de Dorante (« Je l’ai vu si défait, si pâle et si triste »), et se vante d’avoir fait subtiliser la lettre. Dubois subit alors la colère d’Araminte, vexée d’avoir été manipulée. Elle le chasse.
C’est alors que Marton vient demander à Araminte qu’elle lui accorde son congé. Elle l’obtient. Mais, en fait, elle vient plaider pour Dorante dont elle reconnaît l’amour pour sa maîtresse. Arlequin vient à son tour s’excuser et plaider en faveur de Dorante.
Dorante retourne une dernière fois voir Araminte sous prétexte de lui remettre l’argent d’un de ses fermiers. Araminte lui dit qu’il doit quitter la maison définitivement. Dorante explique à Araminte comme il va être malheureux loin d’elle et lui avoue aussi toutes les « fausses confidences » qu’il a imaginées avec Dubois afin de la séduire (faire penser qu’il aimait Marton, le portrait, la fausse lettre…), en les justifiant par la force de sa passion. Araminte est charmée de cette preuve d’honnêteté. Elle lui avoue qu’elle le comprend et qu’elle ne lui en tient pas rigueur.
Araminte, devant sa mère, dit au Comte qu’elle ne veut plus l’épouser. Elle sous-entend qu’elle va épouser Dorante, ce qui provoque la colère de Argante, tandis que Dubois jubile.
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Personnages des « Fausses Confidences »
- Araminte : Fille de Madame Argante, riche et veuve.
- Dorante, neveu de Monsieur Rémy. Il aime secrètement Araminte
- Monsieur Rémy, procureur, oncle de Dorante
- Mme Argante : Mère d’Araminte. Femme exigeante et autoritaire. Elle veut sa fille épouse le comte Dorimont.
- Arlequin, valet d’Araminte. personnage comique qui appartient à la Commedia dell’Arte
- Dubois, ancien valet de Dorante, au service d’Araminte. Le stratège de la pièce
- Marton, suivante d’Araminte. Elle tombe amoureuse de Dorante
- Le comte Dorimont, prétendant d’Araminte
- Un garçon, joaillier
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Source bibliographique : Dictionnaire encyclopédique de la littérature française (Bouquins & Robert Laffont) & lecomptoirlitteraire.com