Introduction
« On a beaucoup ri d’un télégramme que Mauriac a reçu peu de jours après la mort de Gide et ainsi rédigé : » Il n’y a pas d’enfer. Tu peux te dissiper. Préviens Claudel. Signé André Gide » Julien Green, Journal 28 février 1951
André Gide est né en 1869 dans une famille de la haute bourgeoisie protestante . Son père est un brillant professeur à la faculté de droit de Paris, et sa mère, la fille d’un industriel rouennais du textile. André Gide est élevé dans une atmosphère puritaine. Petit garçon émotif et de santé fragile, il est sujet à des crises nerveuses répétées qui lui valent de nombreuses cures. André Gide est très affecté de perdre, à 11 ans, son père, cet être érudit et généreux qu’il admire. C’est son premier « Schaudern » ( « frissonner d’épouvante »). Il sera élevé au milieu de femmes, au premier rang desquelles : sa mère, Anna Schackleton, l’ancienne gouvernante de celle-ci, la bonne, ses tantes et ses trois cousines.
A treize ans, lors d’un séjour à Rouen, André Gide découvre sa cousine Madeleine (âgée de 16 ans) en pleurs et en prière du fait de l’inconduite conjugale de sa mère, la tante Mathilde. C’est son second Schaudern : « Je sentais que dans ce petit être, que déjà je chérissais, habitait une grande , une intolérable tristesse, un chagrin, tel que je n’aurais pas trop de tout mon amour, toute ma vie pour la guérir… » . Le jeune André Gide prend ainsi conscience du sentiment amoureux qu’il éprouve pour sa cousine.
Gide jeune
Très tôt Gide fréquente des cercles littéraires, en particuliers celui des milieux symbolistes. Il publie alors , à compte d’auteur , Les Cahiers d’André Walter . Sa cousine, Madeleine, à qui il a offert le premier exemplaire, refuse le mariage. » Je protestai que je ne considérais pas son refus comme définitif, que j’acceptais d’attendre, que rien ne me ferait renoncer » .
Gide, du petit garçon fragile qu’il était, est devenu une sorte d’esthète, de Narcisse, très influencé par la littérature contemporaine. Un voyage et un séjour en Tunisie (1893-1895) vont être déterminants : parti pour y soigner sa tuberculose, il y assume pour la première fois son homosexualité et en revient libéré de toutes contraintes.
A son retour, peu après la mort de sa mère, en 1895, Gide épouse sa cousine Madeleine , pour qui il éprouve depuis l’âge de quinze ans, une profonde affection. Mariage blanc et qui le restera : « C’est le ciel que mon insatiable enfer épousait. »
Toute la vie de Gide est aimantée entre le ciel et l’enfer, entre la liberté et la contrainte morale, entre l’ange et le diable; il semble écartelé entre les extrêmes, déchiré entre les contradictions. Ainsi l’austérité de La Porte Etroite répond à l’Immoraliste (1902) et Saül (1903) est un écho aux Nourritures terrestres (1897).
En 1909, Gide fonde la NRF avec Copeau et Schlumberger. Cette revue imposera peu à peu une école de la rigueur et du classicisme, avec des écrivains comme Gide lui-même, Proust, Alain-Fournier, Giraudoux, Martin du Gard, ou Valéry. Puis Gide rompt avec le catholicisme. Les Caves du Vatican (1914), dont le célèbre héros, Lafcadio, cherche à se libérer par un acte gratuit , en est un des élements tangibles. Paul Claudel est choqué par un « passage pédérastique » du livre. En 1919, Gide publie la Symphonie Pastorale. Puis de 1920 à 1925 Gide va connaître « une triple libération » : « libération du passé dans Si le grain ne meurt (1926), souvenirs d’enfance et de jeunesse, où il pousse la confession jusqu’à son point extrême; libération de la contrainte morale, dans le Corydon (1924), apologie ouverte de l’homosexualité; libération artistique aussi, la plus féconde, dans les Faux-Monnayeurs (1925) ».
Puis Gide s’engage contre le colonialisme après un voyage au Congo ( 1925-1926) ; en faveur de la paix ( il assiste au congrès mondial de la paix en 1932) , et enfin dans le communisme , qu’il abandonnera dans la douleur suite à un voyage décevant en URSS (1936).
La mort de son épouse en 1938 l’amène à tirer un premier bilan de son existence. Il commence à publier son Journal (1889-1939) .
Lors de l’occupation allemande, Gide séjournera sur le continent africain. Au retour de la guerre, il renoue avec un personnage qui le hante depuis longtemps : Thésée, l’aventurier auquel , il s’identifie, malgré ses apparentes allures de moraliste.
En 1947, André Gide obtient le prix Nobel de littérature (sixième écrivain français à être couronné depuis 1901).
Il adapte ensuite le Proçès de Kafka que Jean-Louis Barrault mettra en scène , en 1947, au Théâtre Marigny.
André Gide est mort le 19 février 1951 d’une congestion pulmonaire. Il eut ces derniers mots mystérieux : » J‘ai peur que mes phrases ne deviennent grammaticalement incorrectes. C’est toujours la lutte entre le raisonnable et ce qui ne l’est pas …«
Sources bibliographiques :
La Littérature du XXème Siècle (Nathan, Collection Henri Mitterand)
Dictionnaire de la Littérature française du XXème siècle (Albin Michel, Encyclopaedia Universalis)
Le Robert des Grands Ecrivains de langue française
Biographie
1869 | Naissance d’André Gide le 22 novembre, à Paris, 19, rue de Médicis. Il est l’unique enfant de Paul Gide (1832-1880), professeur à la Faculté de Droit, né à Uzès, d’origine protestante, et de Juliette Rondeaux (1835-1895), née à Rouen. André Gide évoquera ainsi sa double origine : » Né à Paris , d’un père uzétien et d’une mère normande, où voulez vous Monsieur Barrès que je m’enracine ? » André Gide décrit également sa naissance dans Si le grain ne meurt: » Je naquis le 22 novembre 1869. Mes parents occupaient alors, rue de Médicis, un appartement au quatrième ou cinquième étage, qu’ils quittèrent, quelques années plus tard, et dont je n’ai pas gardé souvenir. Je revois pourtant le balcon, ou plutôt ce qu’on voyait du balcon : la place à vol d’oiseau et le jet d’eau de son bassin-ou, plus précisément encore, je revois les dragons de papier, découpés par mon père, que nous lancions du haut de ce balcon, et qu’emportait le vent, par dessus le bassin de la place, jusqu’au jardin du Luxembourg, où les hautes branches des marronniers les accrochaient » . |
1875 | Installation, 2, rue de Tournon. |
1877 | André Gide entre en neuvième à l’Ecole Alsacienne, rue d’Assas. Il est renvoyé, au bout de quelques mois, pour » mauvaises habitudes ». André Gide passe ses vacances dans les chateaux appartenant à la famille de sa mère (La Morinière dans l’Immoraliste) : » Selon des habitudes immuables , le jour de l’an se passe à Rouen, la pâque à Uzès, les mois d’été à La Roque-Baignard (pays d’Auge) et à Cuverville (pays de Caux)« . |
1879 | André Gide est en pension, en classe de 8e, chez M. Vedel, instituteur de l’Ecole Alsacienne. |
1880 | Le 28 octobre, mort de son père, Paul Gide. André Gide n’a pas encore 12 ans. Il est très affecté de perdre ce père érudit et généreux qu’il admire. Durant son enfance et son adolescence, André Gide, sera entouré quasi-exclusivement de femmes : sa mère, Anna Schackleton, l’ancienne gouvernante de celle-ci, la bonne, ses tantes et ses trois cousines. |
1881 | André Gide entre en classe de 6e au lycée de Montpellier. Il a douze ans, c’est un enfant fragile et doué, qui ne supporte que très difficilement le milieu scolaire. |
1882 | En mai, il effectue une cure à Lamalou-les-Bains, pour soigner des « crises nerveuses « . André Gide découvre fin décembre, lors d’un séjour à Rouen, l’inconduite conjugale de sa tante Mathilde et la souffrance que cela occasionne chez sa cousine Madeleine (Madeleine a alors seize ans, André, lui en a treize). Il prend conscience de son sentiment amoureux pour sa cousine. |
1883 | En mai, installation de la famille rue de Commaille. André Gide est en pension chez M. Bauer, à Passy. |
1884 | Mort d’Anna Schackleton, l’ancienne gouvernante de sa mère, qui était devenue la confidente d’André Gide. Sa fin solitaire le bouleverse . |
1886 | Il fréquente la pension Keller. |
1887 | Il entre, en octobre, en classe de rhétorique à l’Ecole Alsacienne. Il se lie d’amitié avec Pierre Louis (qui prendra le nom de Pierre Louys). |
1888 | En octobre, André Gide entre en classe de philosophie au lycée Henri IV. Il sympathise avec Léon Blum. |
1889 | Avec ses amis Pierre Louis, Marcel Drouin et Maurice Quillot, il fonde la Potache-Revue. Il y publie ses premiers vers. Il voyage seul en Bretagne, retrouvant sa mère lors de certaines étapes. |
1890 | Mort de son oncle, Emile Rondeaux, le père de Madeleine. Durant l’été André Gide séjourne au bord du lac d’Annecy. Il y écrit les Cahiers d’André Walter. En décembre, il se rend à Montpellier chez son oncle Charles Gide. Il y rencontre Paul Valéry. Leur amitié durera jusqu’à la fin de leur vie. |
1891 | Il publie à compte d’auteur Les Cahiers d’André Walter (Librairie Académique Perrin). Ce livre est présenté comme un livre posthume. Il a remplacé le prénom de Madeleine par celui d’Emmanuelle. Sa cousine, Madeleine, à qui il a offert le premier exemplaire, refuse le mariage. » Je protestai que je ne considérais pas son refus comme définitif, que j’acceptais d’attendre, que rien ne me ferait renoncer » . Début février, Gide est présenté à Mallarmé par Maurice Barrès . Il deviendra un des familiers des mardis de la rue de Rome. Gide publie des poésies dans La Conque (revue de Pierre Louys) et dans La Wallonie (revue d’Albert Mockel). Le Traité du Narcisse paraît dans les Entretiens politiques et littéraires de Bernard Lazare. En novembre, il rencontre Oscar Wilde à Paris. » Ceux qui n’ont approché Oscar Wilde que dans les derniers temps de sa vie, imaginent mal, d’après l’être affaibli, défait, que nous avait rendu la prison, l’être prodigieux qu’il fût d’abord… C’est en 1891 que je le rencontrai pour la première fois. » (Prétextes). |
1892 | Au printemps, Gide séjourne à Munich. Fin avril, il publie les Poésies d’André Walter, seconde œuvre posthume ( toujours à la Librairie de l’Art indépendant) En Août, il voyage en Bretagne, en compagnie d’Henri de Régnier. En Novembre il effectue une semaine de service militaire à Nancy. Il sera réformé pour » tuberculose » . |
1893 | André Gide publie le Voyage d’Urien et la tentation amoureuse. Il passe les fêtes de Pâques, avec sa mère, à Séville. Grâce à son ami Eugène Rouart, il fait la connaissance d’un jeune poète béarnais, Francis Jammes. Naissance d’une longue amitié entre les deux hommes. Durant cette année 1893, André Gide connaît une crise majeure , due au tiraillement intérieur entre son éducation austère et puritaine et ses pulsions homosexuelles. Un séjour en Afrique du Nord va lui valoir de connaître sa première expérience homosexuelle. En octobre, en compagnie de son ami Paul-Albert Laurens , fils du peintre Jean-Paul Laurens, il s’embarque à Marseille pour la Tunisie, puis l’Algérie. Gravement malade, André Gide va peu à peu retrouver la santé En Novembre, ils s’installent à Biskra, où il resteront jusqu’en février 1894. A Sousse, André Gide rompt avec son puritanisme. Il partage, avec Paul-Albert Laurens, les faveurs d’une jeune Ouled-Naïl, Mériem et aussi les jeunes garçons qui l’entourent. Inquiète, Madame Gide vient leur rendre visite. |
1894 | Au printemps, il rentre en France en passant par l’Italie. En juin, Gide se rend en Suisse pour consulter, à Genève, le docteur Andrea. Ce dernier lui prescrit une cure de grand air à Champel. En octobre, Gide s’installe à La Brévine; il y écrit Paludes. |
1895 | De janvier à mai, Gide effectue un nouveau séjour en Algérie. A Blidah, il rencontre Oscar Wilde et son amant lord Alfred Douglas. Il s’installe à Biskra, et commence d’écrire Les Nourritures terrestres. En mai, il publie Paludes (Librairie de l’Art indépendant). La mère de Gide meurt le 31 mai. Le 17 juin, il se fiance avec sa cousine, Madeleine Rondeaux. Un médecin, qu’il a consulté, lui affirme que ses tendances homosexuelles disparaîtront avec son mariage. Le 7 et 8 octobre André Gide et Madeleine Rondeaux se marient au temple d’Etretat et à la mairie de Cuverville. Ils font un voyage de noces en Suisse, en Italie, en Tunisie et en Algérie. » Il ne restait à quoi me raccrocher que mon amour pour ma cousine ; ma volonté de l’épouser seule orientait encore ma vie. Certainement je l’aimais ; même je me sentais l’aimer plus que je ne m’aimais moi-même… Je crus que tout entier je pouvais me donner à elle, et le fis sans réserve de rien. A quelque temps de là, nous nous fiançâmes.. » (Si le grain ne meurt). |
1896 | En janvier, il publie Ménalque dans le premier numéro de L’Ermitage. Jusqu’en avril, il voyage, en compagnie de Madeleine, en Italie et en Tunisie. En mai, il est élu maire de La Roque-Baignard. Durant l’été, il écrit El Hadj. |
1897 | Gide se lie avec le docteur Henri Vangeon (en littérature Henri Ghéon). il entame une collaboration régulière à L’Ermitage. Celle-ci durera jusqu’en 1906, date de la disparition de la revue. Il publie Les Nourritures Terrestres au Mercure de France et ses Réflexions sur quelques points de littérature et de morale (repris dans Prétextes). Au printemps il voyage avec Madeleine en Italie et en Suisse. Il rend visite à Oscar Wilde, qui s’est exilé à Berneval. |
1898 | De janvier à mai, ils séjournent, Madeleine et lui, en Italie et au Tyrol. A Rome, il retrouve le peintre Maurice Denis. Suite à l’article dans l’Aurore du 2 janvier , de l’article de Zola, J’accuse, Gide prend parti pour les dreyfusards. 9 septembre. Mort de Mallarmé. » Stéphane Mallarmé est mort. Notre coeur est empli de tristesse. Comment parlerai-je aujourd’hui de rien d’autre ? La figure si belle qui disparaît vit presque encore ; nous sentons encore plus à présent combien elle était unique ; c’est d’elle, avant qu’elle soit plus écartée, que je voudrais parler surtout, et de son exemple admirable. On a tout le temps désormais pour parler de son œuvre ; ceux qui viendront après nous , pourront mieux en parler encore ; elle couvre ce nom très aimé d’une gloire sans rumeur. Mais pure ; tout y est d’une beauté sans tristesse et presque sans humain émoi ; d’une tranquillité déjà et d’une sérénité immortelle ; la plus belle des gloires, la plus belle et la plus amère des gloires. » (In memoriam, Prétextes). A l’automne, il termine Philoctète, commencé dès 1894. |
1899 | Au printemps , nouveau voyage avec Madeleine en Algérie . En juin : parution au Mercure de France de Philoctète, El Hadj et Le Prométhée mal enchaîné. Gide commence à correspondre avec Paul Claudel, alors consul en Chine, à qui il envoie ses livres. |
1900 | En février , Gide commence à collaborer à la Revue Blanche. Gide publie dans un seul volume au Mercure de France ses chroniques : les Lettres à Angèle. En décembre, après avoir vendu le château de La Roque-Baignard, André et Madeleine Gide s’installent dans la propriété de Madeleine. à Cuverville, près d’Etretat. |
1901 | 9 mai. Représentation par Lugné-Poe, au théâtre de l’œuvre, de Le Roi Candaule, publié aux éditions de la revue Blanche. |
1902 | Parution de l’Immoraliste, au Mercure de France. |
1903 | En avril, début d’une grande amitié entre Gide et Jacques Copeau. En juin, Gide publie Saül au Mercure de France. En Août, il prononce à la cour de Weimar, sa conférence : De l’importance du public. En octobre, il voyage en Algérie, où Madeleine le rejoint. Publication de Prétextes , recueil de ses écrits critiques, au Mercure de France. |
1904 | En mars, il prononce à la Libre Esthétique à Bruxelles une conférence : De l’évolution du théâtre. Il entre au comité de rédaction de L’Ermitage . C’est le début d’une longue amitié avec Jean Schlumberger. |
1905 | Gide commence la rédaction de La Porte étroite. Il est ému par les Cinq grandes odes de Paul Claudel; ce dernier tente, en vain, de le convertir au catholicisme. |
1906 | Publication de Amyntas au Mercure de France. |
1907 | Publication dans Vers et Prose , la revue de Paul Fort, de Le Retour de l’enfant prodigue. |
1908 | Gide publie en mai dans La Grande Revue un long article sur Dostoïevsky ( Dostoïevsky d’après sa correspondance). 15 novembre : parution du numéro » zéro » de la Nouvelle Revue Française qu’il fonde avec quelques amis : Marcel Drouin, le beau-frère de Gide (en littérature Michel Arnauld), Jacques Copeau, Henri Ghéon, Eugène Montfort, André Ruyters et Jean Schlumberger. Le groupe se brouille avec Montfort au sujet d’un article sur Mallarmé. Cette revue imposera peu à peu une école de la rigueur et du classicisme, avec des écrivains comme Gide lui-même, Proust, Alain-Fournier, Giraudoux, Martin du Gard, ou Valéry. Le N° 1 de la NRF paraîtra en février 1909. Gide rencontre Rainer Maria Rilke. |
1909 | 1er février : parution du premier numéro de la Nouvelle Revue Française (NRF). André Gide y publiera de nombreux articles, ainsi que La Porte étroite, qui paraîtra en volume, en mai, au Mercure de France. |
1910 | Publication d’Oscar Wilde, au Mercure de France. D’août à septembre : cinq premières » décades de Pontigny » organisées par Paul Desjardins. Gide sera fidèle à Pontigny jusqu’en 1939. La NRF ouvre un comptoir d’éditions. Son gérant est le jeune Gaston Gallimard. Gide lui confie le manuscrit d‘lsabelle. |
1911 | Publication d’Isabelle dans la Nouvelle Revue Française. En juillet, à Londres, Valery Larbaud présente Gide à Joseph Conrad. Publication, dans la NRF, d’une traduction d’extraits des Cahiers de Malte : Laurids Brigge, de Rilke. |
1912 | Février : publication aux éditions de la NRF du Retour de l’enfant prodigue, précédé de cinq autres traités : Le Traité du Narcisse, La Tentative amoureuse, El Hadj, Philoctète et Bethsabé. Gide voyage en Italie. Il écrit Les Caves du Vatican. En mai : il est juré à la Cour d’Assises de Rouen. Il publiera en 1914 ses Souvenirs de Cour d’assises ( NRF). La NRF refuse le manuscrit de Du côté de chez Swann, de Proust. Un an plus tard , Gide écrira à Proust » le refus de ce livre restera la plus grave erreur de la NRF, et l’un des regrets , des remords, les plus cuisants de ma vie. » En décembre, Gide séjourne en Angleterre, et rencontre Henry James. |
1913 | En avril, Gide voyage en Italie en compagnie de François-Paul Alibert, Henri Ghéon et Eugène Rouart. En Octobre, c’est l’ouverture du Théâtre du Vieux-Colombier, « l’annexe théâtrale » de la NRF, créé par Jacques Copeau. En novembre, la NRF publie Jean Barois de Roger Martin du Gard et Gide se lie d’amitié avec lui . La NRF publie la traduction par Gide du Gitanjali (L’Offrande Lyrique) de Rabindranath Tagore (prix Nobel de littérature cette année-là). |
1914 | Janvier : parution des Souvenirs de Cour d’assises. En mars, rupture de Gide avec Paul Claudel, qui est choqué par un « passage pédérastique » des Caves du Vatican (NRF). Le livre obtient un grand succès. En octobre, tandis que tous ses amis sont mobilisés, Gide consacre tout son temps pendant plus d’un an au « foyer franco-belge » qui aide les réfugiés des territoires envahis. |
1915 | Noël, conversion de Ghéon au catholicisme. « Ghéon m’écrit qu’il a » sauté le pas « , il se confesse et communie ». |
1916 | En février, début d’une longue crise religieuse et morale, relatée dans le » cahier vert » , sous le titre Numquid et tu…? En juin, Madeleine ouvre, par mégarde, une lettre adressée du front par Ghéon à Gide et découvre la vie secrète de son mari. Gide assiste aux funérailles de Verhaeren. Dans le train qui les ramène à Paris, il fait passer un billet à Elisabeth Van Rysselberghe (fille du peintre belge Théo, rencontré grâce à Emile Verhaeren) , lui indiquant qu’il aimerait avoir un enfant d’elle. |
1917 | En février, Gide achève la traduction de Typhon de Joseph Conrad. En août, il séjourne en Suisse avec Marc Allegret (1900 -1973), fils du pasteur Elie Allegret qui avait été son tuteur à la mort de son père. |
1918 | 18 juin : il laisse à sa femme Madeleine une lettre lui indiquant qu’il ne peut plus séjourner avec elle . Il part pour l’Angleterre avec Marc Allegret, où il restera quatre mois. Il fait la connaissance du peintre Simon Bussy et de sa femme Dorothy Strachey. Cette dernière tombe éperdument amoureuse de lui. Parution de la traduction de Typhon de Joseph Conrad et des œuvres choisies de Walt Whitman, à la traduction desquelles Gide a participé. 11 novembre : Maria Van Rysselberghe (l’épouse de Théo) commence la rédaction de ses » Notes pour l’histoire authentique d’André Gide » . Cet ouvrage deviendra : les Cahiers de la Petite Dame. Il sera publié en 1973-1977. A son retour à Cuverville, Gide apprend de Madeleine qu’elle a brûlé toutes les lettres qu’il lui avait écrites depuis leur adolescence: » Après ton départ, lorsque je me suis retrouvée toute seule dans la grande maison que tu abandonnais, j’ai brûlé tes lettres, pour faire quelque chose » . » Je quitte la France dans un état d’angoisse inexprimable. Il me semble que je dis adieu à tout mon passé. » Journal 18 juin 1918). » je souffre comme si elle avait tué notre enfant... » » Madeleine a détruit toutes mes lettres. Elle vient de me faire cet aveu. Elle a fait cela, m’a-t-elle dit, après mon départ pour l’Angleterre. Oh ! je sais bien qu’elle a souffert atrocement de mon départ avec Marc ; mais devait-eIle se venger sur le passé ?… C’est le meilleur de moi qui disparaît et qui ne contre-balancera plus le pire. Durant plus de trente ans, je lui avais donné (et je lui donnais encore) le meilleur de moi, jour après jour, dés la plus courte absence. Je me sens ruiné tout d’un coup. Je n’ai plus coeur à rien. Je me serais tué sans effort. » (Et nunc Manet in te, 21 novembre 1918). |
1919 | La NRF qui avait cessé sa publication en août 1914, reparaît sous la direction de Jacques Rivière. En décembre, publication de La Symphonie pastorale. |
1920 | Février : début de la publication des fragments de Si le grain ne meurt dans la N.R.F. Gide salue dans la NRF le mouvement dada. Il fait imprimer à Bruges , en 13 exemplaires, une édition de ses mémoires en deux volumes , pour « préserver l’avenir.« |
1921 | Publication de deux volumes de Morceaux choisis, dont un » à l’usage de l’adolescence » En novembre : début d’une violente polémique d’Henri Béraud et de Henri Massis, contre Gide et ses amis de la NRF. |
1922 | En février et mars : 6 conférences de Gide sur Dostoïevsky, au théâtre du Vieux-Colombier. Mars : publication de Numquid et tu… ? et de la traduction d’Amal et la lettre du Roi de Rabindranath Tagore. 16 juin : première représentation de Saül au théâtre du Vieux Colombier. Gide passe l’été sur la côte d’azur en compagnie du couple Van Rysselberghe et de leur fille Elisabeth. |
1923 | En janvier, Gide voyage en Italie avec Elisabeth Van Rysselberghe. En mars, il se rend au Maroc, invité par Liautey, avec Paul Desjardins et le romancier Pierre Hamp. 18 avril : naissance, à Annecy, de Catherine Gide, fille d’André Gide et d’Elisabeth Van Rysselberghe. Gide l’adoptera après la mort de Madeleine (1938). Publication de Dostoïevsky et des traductions du Mariage du Ciel et de l’Enfer, de William Blake et de La Dame de pique, de Pouchkine. |
1924 | Publication en avril d’Incidences ( recueil d’écrits critiques), de Corydon (apologie de l’homosexualité) et de Si le grain ne meurt (trois volumes). Le dessinateur et essayiste André Rouveyre publie dans Les Nouvelles littéraires trois articles intitulés : » Le Contemporain capital : André Gide » . Henri Béraud publie La Croisade des longues figures, où il prend à partie Gide et ses amis de la N.R.F. . Il reproche également à Giraudoux, alors au Quai d’Orsay, de favoriser l’exportation de leurs oeuvres. |
1925 | Gide succède à Anatole France à la » Royal Society of Literature » de Londres. Il en sera exclu après ses prises de position pro-communistes. Vente de la maison de la villa Montmorency et d’une grande partie de la bibliothèque de Gide. En juin, il achève son premier roman, Les Faux-Monnayeurs, publié dans la N.R.F. Il s’embarque à Bordeaux, avec Marc Allégret pour un long voyage en Afrique : Congo et Tchad. |
1926 | Publication, en février, des Faux-Monnayeurs Après son retour en France, Gide se lance dans une campagne contre les injustices du système colonial. Il s’en suivra un débat à la chambre des députés et de vives polémiques dans la presse. Octobre : parution du Journal des Faux-Monnayeurs. |
1927 | Juin : parution du Voyage au Congo (NRF). Octobre : publication dans La Grande Revue de Paris d’un long article intitulé De la détresse de notre Afrique équatoriale. |
1928 | Les éditions du Capitole rendent hommage à Gide dans leur collection: « les Contemporains« . Gide s’installe, en août, 1 bis, rue Vaneau, où il habitera jusqu’à sa mort. Madeleine, elle, ne quitte plus Cuverville. Parution de Le Retour du Tchad (NRF) |
1929 | En janvier, Gide voyage à Alger. En mai, parution du dialogue avec André Gide de Charles du Bos, et de L’Ecole des femmes ( NRF) En juin, il publie un essai sur Montaigne ( éditions de la Pléïade) |
1930 | Janvier : parution de Robert, suite à L’Ecole des femmes. Gide publie les deux premiers titres de la collection » Ne jugez pas » : La Séquestrée de Poitiers et L’Affaire Redureau. En octobre : parution d’Œdipe (drame en 3 actes) dans la revue Commerce, dirigée par Paul Valéry, Valery Larbaud et Léon-Paul Fargue. Novembre, décembre : voyage en Tunisie. |
1931 | Publication en juin de Vol de Nuit de Saint-Exupéry, préfacé par Gide. Publication dans La Revue Musicale d’une première version des Notes sur Chopin. |
1932 | En février, Georges Pitoëff crée Oedipe au théâtre de l’Œuvre. Gide s’interesse de plus en plus à l’URSS, il publie dans la N.R.F. des fragments de son journal révélant son intérêt pour la cause du communisme et sa sympathie pour Staline. Début de la publication par la NRF des Œuvres complètes d’André Gide, édition qui sera interrompue par la guerre, en 1939, au tome XV. |
1933 | Juin-juillet : Les Caves du Vatican paraissent en feuilleton dans L’Humanité. |
1934 | Gide se rend à Berlin, avec André Malraux, pour demander à Goebbels la libération de Giorgi Dimitrov et des communistes arrêtés après l’incendie du Reichstag le 25 février 1933. En avril, il publie Perséphone ( NRF), livret de l’opéra en trois tableaux (musique d’Igor Stravinsky, mis en scène par Jacques Copeau et Ida Rubinstein) juin : parution de Pages de Journal (1929-1932). En juillet, il voyage en Europe centrale (Karlsbad, Prague) et entre au Comité de vigilance des écrivains antifascistes. |
1935 | En janvier, débat public à l’Union pour la Vérité sur le thème : André Gide et notre temps (publié ensuite à la NRF) En juin, Gide préside le Premier Congrès international pour la défense de la culture, qui se tient au Palais de la Mutualité. En octobre, parution des Nouvelles Nourritures (NRF) |
1936 | En juin, Gide, invité par le gouvernement soviétique, se rend en U.R.S.S. avec Eugène Dabit, Pierre Herbart, Jef Last, Louis Guilloux et Jacques Schiffrin. Il y prononce un discours, sur la Place Rouge, à Moscou, à l’occasion des funérailles de Maxime Gorki. 21 août : retour précipité de Gide en France après la mort mystérieuse, à Sébastopol, d’Eugène Dabit. Décembre : signature de la déclaration des intellectuels contre la non-intervention (gouvernement Léon Blum) de la France en Espagne. Publication de Geneviève (dernière partie de la trilogie commencée avec L’Ecole des Femmes et Robert), de Nouvelles Pages de Journal (1932-1935) et de Retour de l’U.R.S.S. Gide n’y cache pas sa déception du communisme. |
1937 | Publication des Retouches à mon Retour de l’U.R.S.S. |
1938 | 17 avril (dimanche de Pâques). Mort de Madeleine Gide. Automne. Commence d’écrire Et nunc manet in te ( qu’il achèvera en Egypte, en février 1939) » Me trouvant complètement seul et sans presque aucun travail à faire, je me décide à commencer ce carnet que, depuis quelques mois, j’emportais avec moi d’étape en étape, dans le désir d’y écrire tout autre chose que ce que voici ; mais depuis que Em. m’a quitté, j’ai perdu goût à la vie et, partant, cessé de tenir un journal qui n’aurait plus pu refléter que désarroi, détresse et désespoir. » (Journal, 21 août 1938). |
1939 | En février et mars, Gide voyage en Grèce et en Egypte en compagnie de Robert Lévesque. Il écrit les Carnets d’Egypte, repris à la suite du Journal 1939-1949 dans la Pléiade. En mai, parution, dans la Bibliothèque de la Pléiade (premier ouvrage d’un auteur vivant) du Journal 1889-1939. En septembre, Gide s’installe à Cabris ( près de Grasse), chez Mme Mayrisch, à la villa » La Messuguière » . |
1940 | Gide séjourne dans la Midi : Cabris, Nice et Vence. Le 14 juin, Gide approuve, dans son journal, l’allocution du maréchal Pétain, mais le 24 juin, il se rallie au général De Gaulle. |
1941 | En mars, Gide rompt avec la N.R.F. que Drieu La RocheIle a entraîné sur la voie de la collaboration. En mai, à Nice, la Légion des Anciens Combattants empêche Gide de prononcer sa conférence sur Henri Michaux. En novembre, il commence à publier dans le supplément littéraire du Figaro (et jusqu’en août 1942) une série d’interviews imaginaires. |
1942 | En avril , parution du volume de Théâtre (Saül, Le Roi Candaule, OEdipe, Perséphone et Le Treizième Arbre). En mai, Gide s’embarque pour Tunis. Fin août, Gide termine la traduction de Hamlet ( que lui avait demandé Jean-Louis Barrault). |
1943 | 27 mai : Gide quitte Tunis pour Alger, où il restera jusqu’en mai 1945, tout d’abord chez les Heurgon (Anne Heurgon est la fille de Paul Desjardins des » décades » de Pontigny). Il commence d’écrire Thésée. 25 juin : Gide dîne avec le Général de Gaulle. Parution, de Attendu que… et, des Interviews imaginaires. |
1944 | Février : fondation de la revue L’Arche. Gide la dirige avec Albert Camus, Maurice Blanchot et Jacques Lassaigne. Jean Amrouche en est le rédacteur en chef. Gide y donne de nombreux textes, dont des pages de son journal et une pièce de théâtre : Robert ou l’Intérêt général. En mai, Gide termine Thésée. En juin, parution de Pages de journal 1939-1942 et de la traduction de Hamlet. |
1945 | 6 mai : retour de Gide à Paris, rue Vaneau. En octobre, création par Pierre Herbart de l’hebdomadaire Terre des Hommes, que Gide patronne et auquel il collabore. En novembre, parution de Jeunesse. En décembre, Gide part pour l’Italie, le Liban et l’Egypte (jusqu’en avril 1946) en compagnie de Robert Lévesque. |
1946 | En avril Gide prononce à Beyrouth une conférence : Souvenirs littéraires et problèmes actuels (reprise dans Feuillets d’Automne). En juin, parution de Thésée. En septembre, Gide assiste à la première parisienne de la Symphonie Pastorale , film de Jean Delannoy, avec Michèle Morgan et Pierre Blanchar, qui sera primé lors du premier Festival de Cannes. Le 17 octobre, création de la traduction de Hamlet par Jean-Louis Barrault, au théâtre Marigny. |
1947 | 5 juin : Gide est reçu Docteur Honoris Causa de l’Université d’Oxford. Juillet : début de la publication du Théâtre complet d’André Gide (Ides et Calendes) en huit volumes. Septembre : parution de Poétique (Ides et Calendes), préface à l’Anthologie de la Poésie française. 10 octobre : création du Procès adapté de Kafka par Gide, au Théâtre Marigny par la compagnie Madeleine Renaud-Jean-Louis Barrault. 13 novembre. Gide reçoit le Prix Nobel de littérature (sixième écrivain français à être couronné depuis 1901). |
1948 | Janvier : Correspondance avec Francis Jammes (Gallimard). Avril : Préface et de Rencontres (Ides et Calendes). Au printemps, Gide achète une propriété à Lévis-Saint-Nom (Seine et Oise) qu’il baptise » La Mivoie » . Juillet : Eloges (Ides et Calendes) et la farce théâtrale tirée des Caves du Vatican. Octobre : Notes sur Chopin (L’Arche). |
1949 | Janvier, avril : entretiens radiophoniques avec Jean Amrouche. 12 juin : Gide interrompt définitivement son journal Au printemps : Feuillets d’Automne, Robert ou l’intérêt général , Anthologie de la Poésie française. Novembre : Correspondance avec Paul Claudel. |
1950 | Février : Journal 1942-1949. Avril : Littérature engagée. ( réunion de ses textes de 1930 à 1937). Juin : Correspondance avec Charles Du Bos. 24 juillet : Gide commence Ainsi soit-il ou Les Jeux sont faits. Marc Allégret réalise le film Avec André Gide (le film ne sera projeté qu’en 1952, un an après la mort de Gide). 13 décembre : création à la Comédie Française, en présence du Président de la République, Vincent Auriol, de l’adaptation théâtrale des Caves du Vatican ( mise en scène de Jean Meyer). |
1951 | 13 février : dernières lignes d’Ainsi soit-il ou Les Jeux sont faits (publié en 1952). 19 février : mort d’André Gide, 1 bis, rue Vaneau, d’une congestion pulmonaire. 22 février : obsèques religieuses (à la demande de la famille de Madeleine Gide) à Cuverville Septembre : Et nunc manet in te (déjà publié à tirage limité aux Ides et Calendes, en l947). Novembre : La NRF , ressucitée à l’occasion de la mort de Gide, consacre un volumineux numéro à Gide : Hommage à André Gide. Publication des Notes sur André Gide (1913-1951) de Roger Martin du Gard. |
1952 | Janvier : Ainsi soit-il ou Les Jeux sont faits ( Gallimard) |
1954 | Correspondances avec Paul Valéry |
Sources bibliographiques :
Gide par Claude Martin ( Seuil, Ecrivains de toujours, 1963)
Dictionnaire de la Littérature française du XXème siècle (Albin Michel, Encyclopaedia Universalis)
Le Robert des Grands Ecrivains de langue française
La Littérature du XXème Siècle ( Nathan, Collection Henri Mitterand)
Oeuvres
Les Cahiers d’André Walter (1891)
Le Traité du Narcisse (1891)
Les Poésies d’André Walter (1892)
Le Voyage d’Urien (1893)
La Tentative amoureuse (1893)
Paludes (1895)
Les Nourritures terrestres (1897)
Prométhée mal enchaîné (1899)
Philoctète. El Hadj (1899)
Lettres à Angèle (1900)
De l’Influence en Littérature (1900)
Le Roi Candaule (1901)
Les Limites de l’Art (1901)
L’Immoraliste (1902)
Saül (1903)
De l’Importance du Public (1903)
Prétextes (1903)
Amyntas (1906)
Le Retour de l’Enfant prodigue (1907)
Dostoïevsky d’après sa correspondance (1908)
La Porte étroite (1909)
Oscar Wilde (1910)
Nouveaux Prétextes (1911)
C.R.D.N. (1911)
Isabelle (1911)
Bethsabé (1912)
Souvenirs de la Cour d’Assises (1914)
Les Caves du Vatican (1914)
La Symphonie pastorale (1919)
Corydon (1920)
Numquid et tu… ? (1922)
Dostoïevsky (1923)
Incidences (1924)
Corydon (1924)
Les Faux-Monnayeurs (1925)
Si le grain ne meurt (1926)
Le Journal des Faux-Monnayeurs (1926)
Dindiki (1927)
Voyage au Congo (1927)
Le Retour du Tchad (1928)
L’Ecole des femmes (1929)
Essai sur Montaigne (1929)
Un Esprit non prévenu (1929)
Robert (1930)
La Séquestrée de Poitiers (1930)
L’Affaire Redureau (1930)
Oedipe (1931)
Perséphone (1934)
Pages de Journal 1929-1932 (1934)
Les Nouvelles Nourritures (1935)
Nouvelles Pages de Journal 1932-1935 (1936)
Geneviève (1936)
Retour de l’U.R.S.S. (1936)
Retouches à mon Retour de l’U.R.S.S. (1937)
Notes sur Chopin (1938)
Journal 1889-1939 (1939)
Découvrons Henri Michaux (1941)
Théâtre : Saül, Le Roi Candaule, Oedipe, Perséphone, Le Treizième Arbre (1942)
Interviews imaginaires (1943)
Attendu que… Charlot (1943)
Pages de Journal 1939-1942 (1944)
Thésée (1946)
Souvenirs littéraires et problèmes actuels (1946)
Le Retour (1946)
Paul Valéry (1947)
Poétique (1947)
Le Procès (1947)
L’Arbitraire (1947)
Préfaces (1948)
Rencontres (1948)
Les Caves du Vatican (farce) (1948)
Éloges (1948)
Robert ou l’Intérêt général (1949)
Feuillets d’automne 1949)
Anthologie de la Poésie française (1949)
Journal 1942-1949 (1950)
Littérature engagée (1950)
Posthume
Égypte 1939 (1951)
Et nunc manet in te (1951)
Ainsi soit-il ou Les Jeux sont faits (1952)
Le Récit de Michel (1972)
À Naples (1993)
Le Grincheux (1993)
Liens
- Un dossier très complet sur André Gide initié par l’Atelier André Gide une création conjointe du Centre de Recherches Intedisciplinaires sur les textes Modernes de l’Université de Paris X-Nanterre et l’Association des Amis d’André Gide, et poursuivi sur gidiana.net
- La Symphonie Pastorale sur le site de l’Académie de Strasbourg
- Le dossier de presse des Faux monnayeurs sur le site gidiana.net
- Le site andre-gide.fr dirigé par Martine Sagaert