Introduction
« Le tempo de Flaubert dans Madame Bovary comme dans l’Education sentimentale est tout entier celui d’un cheminement rétrospectif, celui d’un homme qui regarde par dessus son épaule, beaucoup plus proche par-là de Proust que de Balzac. » Julien Gracq, En lisant, en écrivant, 1981
Gustave Flaubert naît à l’hôtel Dieu de Rouen le 12 décembre 1821. Son père Achille Cléophas Flaubert en est le chirurgien en chef. C’est le second enfant de la famille. Son frère aîné, Achille, est né en 1813. Sa sœur , Caroline, avec qui il aura plus d’affinités , naîtra en 1824
Le jeune Gustave a une éducation assez monotone. Il grandit dans un pavillon annexé à l’hôpital, où son père dissèque des cadavres. Il est délaissé par sa famille qui a placé tous ses espoirs dans la réussite de son frère aîné, Achille. Ce dernier sera chirurgien.
Comme le remarque Jean d’Ormesson : » Dès l’enfance apparaissent deux traits fondamentaux de Flaubert : une certaine fascination du mal, de la souffrance, de l’horrible, et le souci d’une information un peu sinistre , sur les événements et la vie qui entraînera un goût du document assez impressionnant. »
En 1832, Gustave entre au collège Royal, un lycée de Rouen.
Chaque été, la famille Flaubert s’installe à Trouville, au bord de la mer. C’est là, qu’en 1836, il rencontre Maurice Schlesinger, directeur de la Gazette et revue musicale de Paris, et surtout sa femme, Elisa, pour laquelle il nourrit un amour sans espoir. Un jour, sur la plage, il ramasse son manteau rouge à raies noires. Cette rencontre ineffaçable sera transposée dans les Mémoires d’un fou et les deux versions de l’Education sentimentale. Entre 1837 et 1839, alors qu’il est encore au lycée, il publie différents textes dont notamment un court récit, Bibliomanie, dans la revue littéraire rouennaise Colibri. En 1840, il est reçu bachelier sans mention, et sans enthousiasme. Il visite ensuite avec le Docteur Cloquet les Pyrénées et la Corse, en passant par Marseille.
Il commence, en 1841, des études de droit à Paris. Il est reçu à son examen de première année en 1842.
En 1843, Il échoue à son examen de deuxième année. C’est cette année-là qu’il rencontre Maxime du Camp qui deviendra un de ses grands amis. Il commence à rédiger la première version de L’Education sentimentale. L’année suivante, en 1844, alors qu’il est en voyage à Pont l’Evêque, il est victime d’une crise d’épilepsie : » je me suis senti tout à coup emporté par un torrent de flammes. » Il souffrira régulièrement de troubles nerveux et également d’hallucinations visuelles. Marqué par cet accident, il renonce à ses études de droit et s’installe définitivement à Croisset à côté de Rouen, où ses parents ont acheté une grande maison au bord de la Seine. En janvier 1845, il achève la première version de l’Education sentimentale. La même année, il accompagne sa sœur Caroline et son beau-frère dans leur voyage de noces en Italie. Il remarque à Gênes un tableau de Bruegel, La tentation de saint-Antoine, qui lui inspirera l’œuvre de théâtre éponyme. En janvier 1846, son père décède. En mars de la même année, c’est sa sœur Caroline qui meurt après avoir donné naissance à une fille. Ces deux drames anéantissent tous les projets de Flaubert. Il décide de recueillir à Croisset la fille de sa sœur ainsi que sa propre mère . En Août, à Paris, il rencontre Louise Collet qui deviendra sa maîtresse et sa muse. Leur liaison orageuse dure jusqu’en 1848. Puis elle reprendra de 1851 à 1854.
Il voyage en Touraine et en Bretagne, en 1847, avec Maxime du Camp. Ils en rapportent « Par les champs et par les grèves » : Flaubert écrit les chapitres impairs, Du Camp les chapitres pairs . L’année suivante il est à Paris avec son ami Bouilhet pendant la révolution de février 1848. En mai, il commence la rédaction de La tentation de Saint-Antoine. Il y travaille pendant plus d’un an. Il la lit à Bouilhet et à Maxime Du Camp qui la jugent « manquée » et la déclarent impubliable. Fin 1849, il voyage au Moyen-Orient : l’Egypte, la Palestine, le Liban, La Syrie. Il rentre en France en passant par Cosntantinople, Athènes et Rome. Il commence la rédaction de Madame Bovary le 19 Septembre 1851. En 1852, il se brouille avec Du Camp, et s’investit pleinement dans la rédaction de Madame Bovary. Il y travaillera pendant près de 5 ans, jusqu’au 30 avril 1856. Le texte est publié dans La revue de Paris à partir d’octobre 1856. En février 1857 commence le procès contre Flaubert et Madame Bovary pour immoralité. Ce procès vaut à Flaubert une grande notoriété. Il sera acquitté .
En 1857, Flaubert commence un roman historique sur Carthage qui deviendra Salammbo. Le roman parait en 1862 et remporte un grand succès. En 1863, il fréquente beaucoup les soirées parisiennes et collabore avec Bouilhet et d’Osmoy. Il commence aussi à correspondre avec George Sand avec qui il noue une relation d’amitié. Il termine en 1869 la deuxième version de l’Education sentimentale. Il décide alors de retravailler à une nouvelle version de la tentation de Saint-Antoine . Cette année-là est aussi marqué par le décès de son ami Bouilhet : « La moitié de mon cerveau est resté à jamais au Cimetière monumental ( de Rouen) » écrit Flaubert suite au décès de son ami. Cette période est marquée par une série de deuils dans l’entourage de Flaubert : Mort de Sainte Beuve en octobre, de Jules de Goncourt en juin l’année suivante, et de Théophile Gautier quelques mois après. En novembre 1869, publication de L’Education sentimentale qui est très mal accueilli par la critique. Seuls Théodore de Banville, Emile Zola et George Sand prennent la défense de Flaubert. Le livre se vend très mal. (En 1873, soit quatre ans après sa parution, le tirage initial de 3000 exemplaires n’est toujours pas écoulé).
Durant l’année 1871 , Flaubert retravaille à une ultime version de la tentation de Saint-Antoine. En 1872, c’est la mort de sa mère. Ce nouveau décès plonge Flaubert dans une grande solitude. En 1874 il publie la troisième version de la tentation de Saint-Antoine . Cette pièce inclassable est très mal accueillie par la critique. Il commence alors la rédaction de Bouvard et Pécuchet . En 1875 , il est très angoissé par la faillite financière de son neveu, qui va lui valoir des tracas matériels. Il écrit en 1876, Saint-Julien, Un coeur simple et Hérodias, et publie l’année suivante les trois contes. Ce recueil , écrit sur les conseils de George Sand, lui vaut les louanges de la critique. Il meurt le 8 mai 1880 d’une hémorragie cérébrale.
Claire Delune
Source bibliographique
Jean d’Ormesson , Une autre histoire de la Littérature française ( NIL Editions)
Pierre Aurégan, Flaubert (Nathan)
Fréderic Turiel, Madame Bovary de Flaubert (Hachette)
Le site de JB Guinot sur Flaubert : sa vie, son oeuvre, ses voyages, ses amis, ses amours , le texte intégral de certains de ses romans … Une véritable mine d’or.
Biographie
1821 | Naissance de Gustave Flaubert, le 12 Décembre à l’Hôtel Dieu, l’hôpital de Rouen. Son père, Achille-Cléophas, est chirurgien en chef de cet hôpital. Sa mère, Justine-Caroline, est elle aussi, fille de médecin. Gustave a un frère aîné né en 1813. Il aura également une sœur, Caroline, qui naîtra en 1824. Ses parents habitent un pavillon rattaché à l’hôpital. Le petit Gustave passe une enfance assez triste dans l’atmosphère austère de l’hôpital; délaissé par rapport à son frère aîné, brillant élève, porteur de toutes les ambitions de la famille, il se sent lui-même passif, instable, différent, et se réfugie dans la littérature. |
1824 | Naissance de Caroline, sa sœur |
1825 | Julie entre au service de la famille Flaubert, comme nourrice, puis comme domestique. Elle y restera jusqu’à la mort de Gustave, à qui elle survivra trois ans. Gustave Flaubert la dépeindra sous les traits de Félicité dans Un cœur simple |
1829 | Début de l’amitié avec Ernest Chevalier, à qui il écrira la première lettre de la Correspondance le 31 Décembre 1830 |
1830 | Premiers textes : Louis XIII, Eloge de Corneille, bientôt suivis d’une Belle explication de la fameuse constipation. |
1832 | En février Gustave entre au collège royal de Rouen. Avec ses camarades de collège, il crée le personnage rabelaisien du Garçon, au travers duquel les adolescents se moquent des bourgeois |
1833 | Voyages familiaux en Normandie, à Nogent-sur-Seine, à Versailles, Fontainebleau, Paris |
1834 | Chaque été, la famille Flaubert passe ses vacances à Trouville Au collège, rédaction, avec Ernest Chevalier, de Art et Progrès, journal manuscrit contenant des nouvelles et une rubrique Théâtre. |
1835 | Deuxième (et dernier) numéro d’Art et Progrès où Gustave publie un Voyage en enfer |
1836 | Lors de se vacances à Trouville, Gustave rencontre Elisa Schlésinger, épouse de Maurice Schlésinger, directeur de la Gazette et revue musicale de Paris. Début d’une longue passion impossible. Gustave Flaubert évoquera cette rencontre déterminante dans les Mémoires d’un fou et les deux versions de l’Education sentimentale. Elisa Schlésinger, » le fantôme de Trouville », incarnera la femme inaccessible. Il travaille à une première œuvre : Bibliomanie |
1837 | Gustave Flaubert rencontre Alfred Le Poittevin qui deviendra l’un de ses grands amis. Sa vocation littéraire se précise. Il publie ses premières œuvres dans le Colibri, une revue littéraire de Rouen : Bibliomanie, Une leçon d’histoire naturelle. |
1838 | Gustave Flaubert entre en classe de rhétorique. Rédaction de textes autobiographiques : Agonies, pensées sceptiques et Mémoires d’un fou, dédiées à Alfred Le Poittevin. |
1839 | Gustave Flaubert entre en classe de philosophie en octobre et en est exclu en décembre. Il écrit Smarh. |
1840 | Il est reçu au baccalauréat, il part en voyage dans les Pyrénées et en Corse. De passage à Marseille, il rencontre Eulalie Foucaud de Langlade et aura une brève idylle avec elle. Il évoquera cette rencontre dans Souvenirs, notes et pensées intimes et dans Novembre. |
1841 | Son père l’oblige à faire son droit à Paris. Il s’inscrit à la Faculté de Droit de Paris. Il n’y rentrera qu’en décembre. |
1842 | » Je me fous pas mal du Droit, pourvu que j’ai celui de fumer ma pipe et de regarder les nuages rouler au ciel, couché sur le dos en fermant à demi les yeux. C’est tout ce que je veux. » Il poursuit ses études sans enthousiasme. Il sera toutefois reçu en seconde année. Il rédige Novembre. |
1843 | Il commence la rédaction de la première version de l’Education sentimentale. Il rencontre Maxime Du Camp, homme de lettres mondain. Il mène une vie agitée. Il fréquente l’atelier du sculpteur Pradier, atelier où il fera la connaissance de Victor Hugo. Il échoue à son examen de deuxième année de Droit. |
1844 | En Janvier, il est victime d’une crise nerveuse d’une extrême violence, la première d’une longue série. » Je me suis senti tout à coup emporté par un torrent de flammes. » Cette grave crise oblige sa famille à accepter qu’il arrête ses études. La famille Flaubert achète, en avril, une grande maison, au bord de la Seine, à Croisset, près de Rouen. Gustave y passera sa longue convalescence. |
1845 | Sa sœur Caroline épouse Emile Hamard. Gustave Flaubert les accompagne lors de leur voyage de noces en Italie. A Gênes, il admire un tableau de Bruegel, la Tentation de Saint- Antoine, qui lui inspirera le récit éponyme |
1846 | Le 15 Janvier, mort du Docteur Flaubert. En Mars, mort de sa sœur Caroline, après avoir mis au monde une petite fille, prénommée elle aussi Caroline En Mai, mariage d’Alfred Le Poittevin. En Juin, il rencontre Louise Colet, femme de lettres en vogue, dans l’atelier du sculpteur Pradier. Ils auront une liaison orageuse jusqu’en 1848, puis à nouveau de 1851 à 1854. Début de l’amitié avec Louis Bouilhet |
1847 | Trois mois de voyage à pied en Anjou, Bretagne et Normandie avec Maxime Du Camp Ils en rapporteront Par les champs et par les grèves : Flaubert écrit les chapitres impairs, Du Camp les chapitres pairs. Ils renonceront à publier ce journal de leur randonnée. Flaubert commence à travailler à la rédaction de La tentation de Saint Antoine |
1848 | Mort d’Alfred Le Poittevin Flaubert et Du Camp vont voir l’émeute à Paris, qui sera décrite dans L’Education sentimentale Première rupture avec Louise Colet. |
1849 | Le premier septembre, Flaubert achève la rédaction de La tentation de Saint Antoine Il en fait la lecture à Bouilhet et Du Camp qui jugent « qu’il faut jeter cela au feu et n’en jamais reparler » Le 29 octobre, il par pour l’Orient avec Du Camp. Il commence par l’Egypte |
1850 | Suite de son voyage en Orient ( Palestine, Syrie, Liban, Turquie) |
1851 | Il rentre de son voyage d’Orient par l’Italie : Naples, Rome, Florence, Venise, Milan. Il renoue avec Louise Colet Il commence Madame Bovary le 19 Septembre. Il y travaillera jusqu’en mai 1856 : 56 mois d’un travail acharné. |
1854 | Seconde rupture avec Louise Colet |
1855 | Flaubert s’installe à Paris, 42 boulevard du Temple. Il se partagera désormais entre Croisset et Paris. Rupture définitive avec Louise Colet |
1856 | Il termine Madame Bovary en avril Parution en feuilleton dans la Revue de Paris de Du Camp. Flaubert découvrira, après coup, que certains passages ont été coupés (notamment la scène du fiacre). Il proteste. Seconde version de la Tentation de Saint Antoine, dont des fragments paraissent dans l’Artiste |
1857 | Madame Bovary sort en librairie. Le procès pour « atteinte aux bonnes mœurs et à la religion » vaut au roman un grand succès. Flaubert est finalement acquitté, mais ce procès le rend célèbre. En septembre Flaubert se lance dans la rédaction de Salammbô. |
1858 | Il interrompt l’écriture de Salammbô d’avril à juin pour un voyage en Algérie et Tunisie. De retour à Paris, il commence à fréquenter les milieux littéraires : les Goncourt, Sainte-Beuve, Baudelaire, Gautier… |
1862 | Publication de Salammbô le 24 Novembre 1862. Le « solitaire de Croisset » passe l’hiver à Paris et mène une vie mondaine : diners littéraires chez Magny. Il y retrouve Les Goncourt, Sainte-Beuve, Théophile Gautier… C’est lors de l’un de ces dîners qu’il rencontre George Sand. Début d’une amitié profonde entre l’auteur de Madame Bovary et l’auteur de Consuelo. |
1863 | Il rencontre Tourgueniev et la Princesse Mathilde |
1864 | Il commence L’Education sentimentale et prépare le plan avec son ami Bouilhet. Il travaillera à la rédaction de L’Education sentimentale jusqu’en 1869. Flaubert est invité à Compiègne chez l’Empereur Napoléon III |
1865 | Plusieurs voyages : Londres, Baden-Baden, où séjourne Maxime Du Camp |
1866 | Durant l’été, il retrouve secrètement à Londres, Juliet Herbert, l’ancienne gouvernante des Flaubert. Il reçoit la Légion d’honneur Séjour de George Sand à Croisset |
1867 | Le 10 juin, il est invité à la réception donnée par l’empereur aux Tuileries, en l’honneur du tsar Alexandre II. |
1868 | Séjour à Croisset de George Sand. Durant l’automne, Flaubert reçoit à Croisset le grand écrivain russe, Tourgueniev. |
1869 | Fin de la rédaction de L’Education sentimentale et lecture publique chez la Princesse Mathilde Mort de son ami Louis Bouilhet en Juillet : « La moitié de mon cerveau est resté à jamais au Cimetière monumental ( de Rouen) » écrit Flaubert suite au décès de son ami. Publication de L’Education sentimentale qui fut très mal accueilli par la critique. Seuls Théodore de Banville, Emile Zola et George Sand prirent la défense de Flaubert. Le livre se vendit très mal. En 1873, soit quatre ans après sa parution, le tirage initial de 3000 exemplaires n’était toujours pas écoulé. Flaubert passe les fêtes de Noël à Nohant, chez George Sand |
1870 | En hommage à son ami Bouilhet, dont il est l’executeur testamentaire, Flaubert commence à retravailler sa pièce Le Sexe faible, et écrit une préface aux Dernières chansons. Mort de Jules de Goncourt en Juin Croisset occupé par les Prussiens, Flaubert et sa mère se réfugient à Rouen, chez les Commanville |
1871 | Visite à la Princesse Mathilde à Bruxelles, et à Juliet Herbert à Londres Flaubert se réinstalle à Croisset en avril et retravaille La tentation de Saint Antoine En novembre, il reçoit la visite d’Elisa Schlesinger, veuve depuis mai |
1872 | Publication des Dernières chansons de Bouilhet, avec une préface de Flaubert, et d’une cinglante Lettre à la municipalité de Rouen pour son refus d’ériger une statue en l’honneur de son ami. Mort de sa mère le 6 avril Achèvement de la troisième version de La tentation de Saint Antoine, qui sera publiée en 1874. Mort de Théophile Gautier en octobre Séjour à Luchon Il commence la rédaction de Bouvard et Pécuchet |
1873 | Séjour à Nohant, chez George Sand, avec Tourgueniev Rédaction d’une « grande comédie politique », Le candidat qui n’aura que quatre représentations début 1874 Mort de Feydau en octobre |
1874 | Publication de la version définitive de La tentation de Saint Antoine. A nouveau l’œuvre doit affronter l’incompréhension de la critique : » Les injures s’accumulent! C’est un concerto, une symphonie, où tous s’acharnent dans leurs instruments… ce qui m’étonne, c’est qu’il y a sous plusieurs de ces critiques, une haine contre moi, contre mon individu, un parti pris de dénigrement, dont je cherche la cause. » écrit-il dans une lettre à George Sand, datée du 1er mai. Voyage en Normandie, où il trouve le décor de Bouvard et Pécuchet : » Je placerai Bouvard et Pécuchet entre la vallée de l’Orne et la vallée d’Auge, sur un plateau stupide, entre Caen et Falaise. » Séjour en Suisse, sur ordre de son médecin |
1875 | Rédaction de Bouvard et Pécuchet. Ruine de son neveu Commanville, l’époux de Caroline, à qui Flaubert avait confié sa fortune : pour éviter la faillite, il vend une de ses fermes et quitte son appartement parisien Abandon, qu’il pense définitif, de la rédaction de Bouvard et Pécuchet Séjour à Concarneau en septembre, où il commence La Légende de Saint Julien l’Hospitalier qu’il termine en cinq mois |
1876 | Début de la rédaction d’Un cœur simple Mort de Louise Colet en mars Mort George Sand en Juin Fin de la rédaction d’Un cœur simple et commencement d’Hérodias |
1877 | Fin de la rédaction d’Hérodias en février. Publication en avril de : Les trois contes. Ils sont bien accueillis par la critique. « Trois chefs d’œuvre absolus et parfaits » dira Théodore de Banville. Reprise de Bouvard et Pécuchet |
1878 | Poursuite de la rédaction de Bouvard et Pécuchet |
1879 | Flaubert se fracture la péroné Les difficultés financières continuent. Il obtient, de Jules Ferry, un poste de conservateur et une pension de 3000 F |
1880 | Il commence le chapitre X de Bouvard et Pécuchet. Il se sent épuisé, dégoûté de tout, harcelé par les nouvelles traites à payer. Il meurt subitement au milieu de ses manuscrits le 8 mai, foudroyé par une hémorragie cérébrale. Enterrement le 11 Mai, en présence de Zola, Goncourt, Daudet, Banville, Maupassant… Flaubert est inhumé au Cimetière monumental de Rouen, comme son ami Bouilhet. |
1890 | Inauguration d’un monument à Flaubert à l’Hôtel Dieu de Rouen |
Oeuvres
A venir …..
Liens
- Le site de JB Guinot sur Flaubert : sa vie, son oeuvre, ses voyages, ses amis, ses amours , le texte intégral de certains de ses romans … Une véritable mine d’or.
- Une très bonne étude de Madame Bovary par Elena Tabakova, professeur de lettres à l’ île de la Réunion
- Flaubert par le centre Flaubert de l’Université de Rouen
- Retrouvez sur Terres d’écrivains les lieux où a vécu Flaubert