Les Contes de Marie Delair

Marie Delair a maintenant 12 ans et nous adresse Violette, son nouveau conte

(avec le soutien bienveillant de sa maman)

Violette

Il était une fois, dans un royaume lointain, une jolie petite fille, prénommée Violette.

Elle avait de longues nattes blondes, une légère robe violette et de jolies chaussures parsemées de perles multicolores. Vous avez sans doute deviné que Violette était coquette ! Au printemps, lorsque tout le monde l’oubliait, elle partait à travers bois, pour rêvasser tranquillement.

Un jour, après une longue marche, elle s’arrêta au milieu d’une clairière moussue. Le chant cristallin d’un torrent, tout proche, lui rappela qu’elle avait chaud. Elle déposa soigneusement ses jolies chaussures au pied d’un arbre et, plongea ses petits pieds blancs dans l’eau fraîche. Quel moment délicieux !

Pendant ce temps, à quelques pas de là, une petite fée, très coquette, découvrit les chaussures de Violette. Saisie par temps de beauté, elle ne pu s’empêcher de les essayer. Evidemment, elles étaient beaucoup trop grandes pour elle ! La fée, tomba dans le fond d’une des chaussures : sa curiosité venait d’être punie.

-« Au secours ! Au secours ! ». Comment sortir de ce mauvais pas ? D’autant que Violette n’allait pas tarder à rechausser ses souliers. Imaginez- donc le carnage.

Violette plongée dans ses pensées, était loin d’imaginer la tragédie qui se tramait dans son dos. Une fois reposée, elle s’étira longuement, s’ébroua, éternua et sécha ses petits pieds mouillés sur la mousse. Dans la chaussure, la fée suait à grosses gouttes. Elle avait chaud mais, surtout, très peur : elle sentait, confusément, que sa fin était proche. Le sol tremblait. C’était Violette qui approchait. Finir écrasée comme une misérable fourmi, c’est bien la plus horrible fin pour une fée. Et, en plus, cette petite écervelée avait oublié sa baguette magique dans l’herbe. Comme tout le monde le sait, les baguettes de fées sont enchantées et n’ont pas besoin de qui que ce soit pour faire des miracles. Au lieu de s’apitoyer sur le sort de sa maîtresse, notre fameuse baguette oubliée, réfléchissait sérieusement : -« Cette petite écervelée me fatigue. Il va falloir la sortir de là avant qu’elle ne finisse en semelle ! » Survoltée, elle se dresse de toutes ses forces.pour que Violette, pieds nus, lui marche dessus.

-« Aïe ! Aïe ! » Violette s’est enfoncé une épine dans le pied. Quand elle se penche pour regarder la plante de son pied endolori, Violette n’en croit pas ses oreilles. L’épine parle !

-« Ohé, Ohé ! Petite ! N’aie pas peur, je ne te veux pas de mal ! »

-« C’est raté » répond Violette » j’ai le pied en compote à cause de toi ».

-« Ah oui ! Pardon ! Peux-tu m’attraper doucement ? J’ai quelque chose de très important à te dire ».

Quelqu’un qui aurait assisté à cette scène n’en aurait pas cru ses yeux. Imaginez une petite fille qui parle à son pied. Ces choses là n’existent que dans les comtes pour enfants ! Quand la baguette eu terminé son réçit, Violette se précipita vers sa chaussure. Elle la sortit de sa chaussure et la mit dans le creux de sa main

_Mais que faisais tu dans ma chaussure ? lui demanda Violette .

_Bas les patte vielle sorcière !hurla la fée qui détala à toute vitesse .A ce moment précis les chaussures de Violette s’envolèrent.

_Mes chaussures !s’écria Violette en leur courant après.

_Mais, revenez ici !reprit

Violette hors d’elle.

_ Hi !hi ! Hi ! tu les auras pas !Tralala !

_Petit démon ! A peine eut-elle terminé sa phrase quelle se transforma en fée.

-Petite mouche ! Que m’as tu fait !?

-Je ne suis pas une mouche !et de toute façons tu n’as qu’à me suivre et tu verras bien.

Elles volèrent longtemps puis elles arrivèrent à un village. Il était magnifique. Les maisons étaient installées dans un arbre à terrasses. Toutes construites de lierre et de brindilles. Toutes sauf une, couverte de roses : « voici mon village » dit la fée » et voici ma maison. » La fée conduisit Violette jusqu’à sa maison de roses et la présenta à ses parents. A sa grande surprise, cette petite polissonne était, en réalité, la princesse du royaume de l’Arbre Féerique.

-« Wahouu !!! » s’exclama Violette » elle est trop belle cette maison. J’adore ! ».

-« Oui, c’est pas mal ici. Mais, c’est le trou du monde…et, en plus, je n’ai pas d’amis. »

-« Ben si, je suis là ! ».

-« D’accord mais, tu n’es pas une vraie fée. »

-« Mais, je veux bien devenir une fée, moi ! ».

-« Ok, ok ! Mais si je te transforme en fée, pour de bon, tu ne pourras pas retourner en arrière. Je veux bien te laisser une journée pour réfléchir mais : tu devras me donner ta réponse avant le coucher du soleil.»

Les pieds dans l’eau glacée, Violette rêvasse. Elle s’étire longuement sur la mousse fraîche, baille, cligne des yeux, se lève.

-« Ouille, mon pied ! » s’exclame t’elle ! »

Elle distingue sous son pied un petit point rouge. C’est à n’y rien comprendre. De retour à la maison, elle enlève ses chaussures et s’envole alors une plume de fée.

-« Oh ! Une aile de mouche ! »

(« Je ne suis pas une mouche ! Chuchote, énervée, la petite fée très coquette. Les mouches, ça vit dans le caca, c’est trop dégoûtant ! »)

C’est à cause de ça que Violette n’est jamais retournée à l’Arbre Féerique.

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Marie Delair a 7 ans. Reinette est son premier conte. ( avec le soutien bienveillant de sa maman)

REINETTE

Il était une fois, dans un royaume lointain, une jolie petite fille, prénommée Reinette. Elle habitait dans un magnifique pommier où poussaient les meilleures pommes du pays. Son papa avait construit dans cet arbre une petite cabane. C’est là qu’elle passait le plus clair de son temps.

Au printemps, lorsque son arbre s’habillait d’un nuage de fleurs blanches, Reinette était aux anges. Elle comptait patiemment les petites fleurs tout en pensant à la fabuleuse récolte qui se préparait. Cette année promettait d’être une des meilleures. Les jours de pluie, elle surveillait tristement son pommier et ramassait, le cœur lourd, les petites fleurs fanées qui n’avaient pas résisté aux assauts du vent. Les jours de beau temps, armée d’un grand roseau, elle chassait les oiseaux qui venaient picorer les pommes nouvelles nées.

En juin, elle délaissait un moment son arbre pour aider à la cueillette des cerises. Mais, la pomme, était vraiment son fruit préféré. Ce fruit était magique. On pouvait le transformer en compote, confiture, tarte, jus, gelée ou cidre et, en profiter toute l’année.

Par un bel après-midi d’automne, Reinette se prélassait dans son pommier en croquant une pomme. Un silence étrange l’arracha de sa rêverie. Pas le moindre chant d’oiseau, pas le moindre bourdonnement d’insecte, pas le moindre bruissement de feuille… Inquiète, Reinette passa discrètement la tête au travers du feuillage et aperçu quelqu’un au pied de son arbre. C’était une vieille femme très laide, très sale qui sentait terriblement mauvais. Elle s’était allongée à l’ombre du pommier et s’était endormie. Contrariée, Reinette avait repris sa rêverie mais le cœur n’y était plus. L’heure tournait et la vieille femme dormait toujours. Son terrible ronflement faisait frémir l’épais feuillage de l’arbre. Les oiseaux n’étaient toujours pas revenus. A présent, une colère sourde animait Reinette et, n’y tenant plus, elle jeta sur l’intruse son dernier trognon de pomme !

Un vent terrible secoua le pommier et un rire effrayant résonna dans tout le royaume. Reinette avait très peur. Mais, cachée dans l’épaisseur du feuillage, rien ne pouvait lui arriver. Cependant, une sensation étrange commençait à l’inquiéter : son corps était parcouru de fourmillements, sa tête lui faisait affreusement mal. En réalité, la vieille vagabonde n’était autre qu’une très méchante fée qui lui avait jeté un sort : Reinette était devenue un ver !

Elle pleura beaucoup puis, épuisée, s’endormit sur son arbre. A l’aube, rien n’avait changé et, en plus, elle mourrait de faim. Elle se mit à dévorer une pomme bien verte en creusant son tunnel et, s’endormit contre un pépin.

Pendant ce temps, toute la maison la cherchait.

– » Reinette ! Reinette ! Où es –tu ? « 

Mais, personne ne répondait. Le silence régnait sur le jardin.

Quand Reinette se réveilla après sa sieste, elle eut l’idée d’aller voir sa marraine qui était fée. Mais, cela lui pris beaucoup de temps car c’était un petit vermisseau et qu’elle avait très peur de se faire manger par un oiseau. En plus, sa tante ne la reconnut pas et voulut l’écraser.

– » C’est moi, marraine ! C’est moi, Reinette ! « 

La fée faillit s’évanouir. Elle lui demanda comment tout ceci était arrivé. Enfin, après avoir bien réfléchi, elle lui proposa une solution.

– » Si tu veux redevenir Reinette, tu devras faire un très long voyage d’un an. Mais avant, il faut que tu attendes un peu pour devenir un beau papillon car, la vilaine fée ne t’a pas transformée en ver mais en chenille. Je vais donc t’installer dans mon plus beau pommier pour que tu grandisses en paix. « 

Aussitôt dit, aussitôt fait. Au bout de quelques semaines Reinette devint, en effet, un superbe papillon multicolore qui s’envola très haut dans le ciel.

Elle arriva, un jour, au milieu d’une petite clairière couverte de fleurs très parfumées et de toutes les couleurs. Elle butina, butina, butina, car elle avait grand faim et s’endormit à l’ombre d’un coussin de violettes.

Un beau papillon bleu la surprit pendant son sommeil. Ebloui par tant de beauté, il tomba aussitôt amoureux d’elle. Quand elle ouvrit les yeux, il la demanda tout de suite en mariage. Mais Reinette se mit à pleurer car elle ne voulait vraiment pas finir sa vie en papillon. Lui, pleura aussi car il ne comprenait pas pourquoi son aimée ne voulait pas de lui. Elle décida de poursuivre sa route, le cœur gros car, elle trouvait que ce papillon bleu était vraiment très beau et très gentil. Aussi, au moment de lui dire adieu, elle lui proposa de la suivre. Ils continuèrent ensemble le grand voyage et devinrent vite inséparables.

Voilà qu’un jour, ils se retrouvèrent dans le jardin de Reinette ! Quelle joie ! Ils s’installèrent dans le fameux pommier où tout avait commencé et, Reinette, raconta enfin son histoire au beau papillon bleu. L’histoire terminée, Reinette se mit à pleurer car elle aimait vraiment son ami. Malheureusement, si son enchantement se terminait maintenant, ils ne se reverraient plus jamais. Le papillon bleu écouta calmement puis, se mit à rire aux éclats quand Reinette commença à pleurer.

– » Sèche tes larmes mon aimée car ton histoire est mon histoire aussi. Si tu veux que nous retrouvions notre véritable apparence, il nous faut trouver une recette inédite pour préparer les pommes. « 

Ils passèrent tout le jour à réfléchir sous le regard moqueur des abeilles. Lassée par leur bourdonnement incessant, Reinette lança une pomme dans leur ruche. Le fruit habillé de miel retomba dans l’herbe fraîche.

– » J’ai trouvé !  » hurla Reinette. « Nous allons tremper une pomme dans du caramel à la vanille et nous l’appellerons Pomme d’Amour en souvenir de notre aventure ! « .

C’est alors que nos deux papillons se transformèrent en une très belle jeune fille et en un très beau jeune homme. Ils se marièrent très vite et, devinez quel fut leur métier ?

Ils firent le tour du monde dans une roulotte vert pomme en vendant aux enfants leurs délicieuses pommes d’amour.

FIN