August Strindberg est né le 22 janvier 1849 à Riddarholmen, dans la partie la plus ancienne de Stockholm. Son père, Oskar Strindberg, était d’un milieu bourgeois mais un négociant malheureux en affaires, qu’il méprisa. Sa mère, pour laquelle il éprouva une grande passion, avait été une fille d’auberge (d’où le titre que Strindberg donna à son grand récit autobiographique, « Le fils de la servante ») ; puis elle fut la gouvernante et la maîtresse d’Oskar qu’elle finit par épouser. C’était en secondes noces, et August aurait été moins considéré que ses demi-frères. Le milieu où il naquit était particulièrement sensible aux notions de classes sociales et aux antagonismes croissants qui les opposaient dans cette Europe secouée par les vagues successives du libéralisme, et il prit rapidement conscience du contraste entre les classes supérieures et les classes inférieures.
Durant son enfance il fut déjà tiraillé entre réalisme et romantisme. Cet enfant «difficile» projeta sur le couple de ses parents, dans un climat de nervosité instable et de rêveries excessives naturelles à son esprit, le dualisme qu’il ne domina jamais. Rêveur, timide, gauche, mal adapté à son entourage, ombrageux, il se sentait mal dans sa peau.
Etudiant à l’université d’Uppsala entre 1867 et 1872, le jeune homme devient journaliste à Stockholm. Il est influencé par les philosophes Kierkegaard et Nietzsche, par Jean-Jacques Rousseau et Emile Zola.
Personnalité complexe qui change souvent d’orientation, Strindberg est peu à peu déçu par une société qu’il juge décadente.
Sa vie et son œuvre sont très liées. D’ailleurs, sa première rupture lui inspire Le Plaidoyer d’un fou en 1887. Ses trois mariages se sont soldés par des échecs, attribués à son caractère hypersensible et névrosé.
Rendu célèbre par le roman La Chambre rouge (1879), Strindberg peut être associé à deux courants littéraires : le naturalisme et l’expressionnisme.
L’œuvre phare de l’artiste est sa pièce Mademoiselle Julie (1888). Strindberg traverse ensuite une époque de trouble intérieur qui lui inspire Inferno en français (1897) et La danse de mort (1900-1901). Il rompt alors avec le naturalisme pour se tourner vers le symbolisme.
Auteur de plus de soixante-dix pièces, August Strindberg a été également peintre, photographe et alchimiste. Il a inspiré Eugène Ionesco, Tennessee Williams comme Samuel Beckett.
August Strindberg meurt le 14 mai 1912 à Stockholm.
Ses autres oeuvres importantes sont : Le Fils de la servante (autobiographie 1886), Le songe (1902) et La Sonate des spectres (1907).
Source bibliographique : comptoirlitteraire.com & bourse-des-voyages.com
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