Francesco Petracco, dit Petrarca (en français Pétrarque) est né le 20 juillet 1304 à Arezzo où son père, Pietro, notaire florentin originaire d’Incisa in Valdarno, avait été exilé pour des raisons politiques.
L’enfant suit ses parents à Avignon, où le pape vient de s’installer. Il fait sa scolarité à Carpentras puis, sur l’injonction de son père, étudie le droit à Montpellier et à Bologne.
Après la mort de son père, l’amitié des Colonna, puissante famille romaine, l’oriente vers la carrière ecclésiastique. Celle-ci va lui assurer l’aisance matérielle et lui permettre de voyager et de se consacrer à sa passion de l’étude.
Il reçoit donc les ordres mineurs, c’est-à-dire qu’il fait voeu de célibat mais n’est pas autorisé à célébrer la messe.
Son destin se joue le 6 avril 1327, un Vendredi Saint. Ce jour-là, en l’église Sainte-Claire d’Avignon, Francesco tombe sous le charme d’une jeune femme de la bonne société avignonnaise, Laure de Noves.
Àgée d’une vingtaine d’années, elle a épousé deux ans plus tôt le marquis Hugo de Sade dont elle aura onze enfants en une vingtaine d’années, jusqu’à sa mort en 1348, probablement des suites de la Grande Peste.
Pétrarque va lui vouer une passion platonique qui va inspirer toute sa poésie sa vie durant, tout en ne l’ayant jamais croisée que dans quelques lieux publics et sans presque lui avoir parlé !
Avide de voyages et amoureux de l’Antiquité classique, Pétrarque est avant tout connu de ses contemporains comme érudit. Ami du poète Giovanni Boccaccio (en français Boccace), il se plonge dans l’étude des textes anciens en vue de concilier le christianisme et l’héritage antique.
Dans ses poésies, il valorise la langue vulgaire. C’est un adepte du dolce stil nuovo qui désigne la nouvelle poésie amoureuse de l’époque. Ce style a été illustré par Dante Alighieri, un Florentin de quarante ans l’aîné de Pétrarque.
L’oeuvre poétique de Pétrarque, soit 366 sonnets et quelques autres poèmes, est regroupée sous le titre de Cansonere (ou Canzoniere). Ce recueil est à l’origine de la langue italienne moderne avec la Divine Comédie de Dante.
Pétrarque s’établit en 1337 à Vaucluse (aujourd’hui Fontaine-de-Vaucluse) sans cesser de voyager. À la recherche de manuscrits anciens, il se déplace jusqu’en Rhénanie et en Angleterre. Il est accueilli dans les premiers cénacles intellectuels et les grandes familles italiennes.
Il garde aussi avec la cour pontificale d’Avignon des liens étroits qui satisfont sa vanité mais ne l’en maudit pas moins car son coeur penche pour la Ville éternelle : « Ô Avignon, est-ce ainsi que tu vénères Rome, ta souveraine ? Malheur à toi si cette infortunée commence à se réveiller !… »
Le 8 avril 1341, à Rome, le poète reçoit une couronne de lauriers des mains du sénateur Orso. C’est la première fois qu’un érudit est ainsi honoré. Mais Rome qu’il a tant aimée sombre dans la violence et tombe sous la férule d’un tyran républicain excentrique, Rienzo. Pétrarque use de son influence auprès du pape pour lui sauver la mise quand il est renversé et transféré en Avignon.
Le poète voit sa fin de vie entachée par des drames intimes dont la mort de l’inaccessible Laure, victime de la Grande Peste de 1348, et celle de Giovanni, un fils qu’il a eu d’une maîtresse.
En 1372 Pétrarque est à Venise. Et jusqu’à sa mort, dans la nuit du 18 au 19 juillet 1374, soutenu surtout par l’amitié de plus en plus étroite qui le lie à Boccace, il ne cesse d’entretenir et d’élargir par correspondance le très vaste réseau d’échanges culturels auquel il a travaillé toute sa vie, jetant durablement les bases de l’humanisme.
Source bibliographique : herodote.net & Larousse
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- Pétrarque sur le site Herodote.net
- Pétrarque sur le site Histoire pour tous
- Pétrarque sur le site Larousse