Le résumé
Vingt ans plus tard, un officier de police se rappelle le journée de 1917 où, dans une petite ville du nord-est de la France, alors que la Première Guerre mondiale fait rage, le corps étranglé d’une petite fille, la petite Belle de jour, est retrouvé à deux pas de la demeure du Procureur Destinat. Un récit hanté par le poids du temps, des remords et de l’horreur, qui raconte comment la solidarité des bourgeois du lieu entraîne la condamnation sommaire de deux déserteurs. Un livre à l’écriture sobre, d’une forte charge émotionnelle, qui a été prix Renaudot 2003, élu Meilleur livre de l’année 2003 par la rédaction de Lire, Grand prix 2004 des lectrices de Elle.
Quatrième de couverture
« Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s’étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu’ils soufflaient l’air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s’effilocher. On n’entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé. – C’est peut-être enfin la paix… hasarda Grossies. – La paix mon os ! lui lança son collègue qui rabattit la laine trempée sur le corps de la fillette. »
Notice biographique
Philippe Claudel, écrivain et scénariste, est né en 1962. Il est notamment l’auteur de J’abandonne, Balland (Prix France télévision 2000), du Bruit des trousseaux, Stock, 2002, et des Petites mécaniques, Mercure de France (Bourse Goncourt de la nouvelle 2003).
Agrégé de lettres, directeur de collection chez Stock, Philippe Claudel enseigne à l’Université. Il donne aussi des cours à des enfants handicapés.
Bibliographie
Trois petites histoires de jouets (Virgile – février 2004)
Les âmes grises (Stock – mai 2003)
Les Petites Mécaniques (Mercure de France – janvier 2003)
Le Café de l’Excelsior (La Dragonne – novembre 2002)
Nos si proches orients (National Geographic- mai 2002)
Le bruit des trousseaux (Stock – janvier 2002)
Quelques-uns des cent regrets (Balland – janvier 2000)
Meuse l’oubli (Balland – octobre 2000)
J’abandonne (Balland – août 2000)
Au revoir Monsieur Friant (Paris Musée – septembre 2001)
Adaptation cinématographique
Les âmes grises : Réalisation Yves Angelo avec Jean-Pierre Marielle, Jacques Villeret, Marina Hands
d’apres le roman de Philippe Claudel
Procureur Destinat (Jean-Pierre Marielle) et le juge Mierck (Jacques Villeret)
Adapté du très beau roman de Philippe Claudel ( prix Renaudot 2003, élu Meilleur livre de l’année 2003 par la rédaction de Lire, Grand prix 2004 des lectrices de Elle), les Ames grises plonge au cour d’une époque et de ses drames. En 1917, par un matin de décembre, dans un village situé tout près du front mais à l’abri de la guerre, une enfant, la petite Belle de jour, est retrouvée assassinée à deux pas de la demeure du Procureur Destinat (Jean-pierre Marielle) qui vit depuis des années muré dans son veuvage et dans ses secrets. L’enquête menée par le juge Mierck (Jacques Villeret), que le Procureur a toujours méprisé et humilié, devient alors un jeu pervers où la fabrication d’un coupable semble davantage compter que la recherche de la vérité. Mais en ces temps de boucherie universelle, qui sont les victimes ? Et qui sont les meurtriers ? Les morts font ressurgir les histoires d’amour et les vivants deviennent des fantômes. Sur une trame policière, grâce à des comédiens au sommet de leur talent et à un suspens mené jusqu’au bout, Yves Angelo sonde au plus profond les ressorts sublimes et misérables de l’âme humaine.
Jean-Pierre Marielle
Jean-Pierre Marielle, Marina Hands
sortie prévue le 28 septembre 2005
Les âmes grises : Réalisation Yves Angelo avec Jean-Pierre Marielle, Jacques Villeret, Marina Hands
d’apres le roman de Philippe Claudel
La Presse en parle
« C’est un beau film émouvant, dur et précis dans ses formes, trouble et mystérieux dans ses profondeurs, comme de la glace qui se brise au-dessus d’une eau informe et noire. »
Marie-Noelle Tranchant – Le Figaroscope
« Du beau roman sombre de Philippe Clau-del, Yves Angelo a tiré un film un peu moins beau et un peu moins sombre, mais d’une honnêteté scrupuleuse et d’un soin permanent. »
Pierre Murat – Télérama
En savoir plus :