Mademoiselle Chambon d’Eric Holder

Le résumé du roman

Antonio est maçon, il mène une vie tranquille en compagnie de sa femme Anne-Marie et de leur fils Kevin. Un jour, il va chercher Kevin à l’école et rencontre l’institutrice, mademoiselle Chambon. Entre eux, peu de mots, mais ils sont de ces êtres qui se reconnaissent sans se parler. Quelque temps après, elle lui demande de venir remplacer une fenêtre chez elle…

Magnifique roman d’amour, tragique et dérisoire réalité de la vie : il est toujours trop tôt, ou trop tard, et l’on passe à côté de l’essentiel. Le drame, c’est d’en être conscient.

Comme l’indique Laure Humeau-Meysselle, « Mademoiselle Chambon est une chronique sociale de la vie provinciale. L’action se passe principalement à Montmirail, dans la Marne, petite ville grise et immobile , touchée par le chomage, l’ennui et les difficultés de la vie. Eric Holder nous décrit cette ville : l’école, l’atelier de maroquinerie, la grand-place avec sa banque , son supermarché, ses quelques commerces et son unique brasserie. L’univers est étriqué, resserré presque clos. »

 

Mademoiselle Chambon

 

Mademoiselle Chambon , sortie le 14 octobre 2009

 

Réalisateur : Stéphane Brizé

 

D’après l’oeuvre de Eric Holder

Scénaristes : Stéphane Brizé, Florence Vignon,

Avec Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain, Aure Atika …

 

Synopsis

Jean est quelqu’un de bien : un bon maçon, un bon fils, un bon père et un bon mari. Et dans son quotidien sans heurt, entre famille et travail, il croise la route de Mademoiselle Chambon, l’institutrice de son fils. Il est un homme de peu de mots, elle vient d’un monde différent. Ils vont être dépassés par l’évidence des sentiments.

 

La Princesse de Montpensier

Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon

 

Sandrine Kiberlain

 

La Presse en parle :

« Le problème de Jean est qu’il ne sait parler que de peu de choses. Quand c’est de son métier, il est parfait, et c’est ainsi que Mademoiselle Chambon, qui lui a demandé de venir expliquer le bâtiment à sa classe, tombe amoureuse de lui. Pour que Jean lui retourne son sentiment, il faut qu’elle lui demande une preuve d’amour anticipée, en l’occurrence la pose d’une fenêtre. Elle le rétribue d’abord, à sa demande, d’une mélodie jouée au violon. Le violon de Véronique Chambon fascine Jean, c’est le signe extérieur d’une culture, d’une richesse qui lui semble hors d’atteinte. »

Le Monde, Thomas Sotinel, 13 octobre 2009

 

« Une larme, une mèche de cheveux, une silhouette appuyée à la fenêtre : le langage du film ­repose sur les corps plus que sur les dialogues. Sandrine Kiberlain éclaire Véronique Chambon d’une flamme vacillante, on la devine presque résignée à la solitude et pourtant prête à s’embraser. Quant à Vincent Lindon, il pousse à l’extrême une économie de jeu déjà appréciée dans Ceux qui restent, d’Anne Le Ny : une présence brute, presque statique, des gestes rares, lents. Au lieu de l’austérité froide critiquée par certains, cette épure fait éclore une rare délicatesse. Ainsi, lors de ce repas familial où Jean regarde si intensément Mlle Chambon que sa femme (Aure Atika, qui vaut mieux que ses fréquents rôles de bimbo) comprend tout… Pas de dialogue, presque pas de mouvement, et tout est dit. Le film de Stéphane Brizé est à l’image de cette scène, qui joue sur l’étirement du temps pour faire jaillir l’émotion ».

Télérama, Juliette Bénabent, 26 octobre 2010

 

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